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Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a récemment annoncé une nouvelle campagne de sensibilisation sur la consommation de drogues, marquée par un clip choc. Ce dernier a été dévoilé lors d’une conférence de presse le 6 février, où il a déclaré vouloir provoquer un « électrochoc » chez les consommateurs. La campagne a pour but de culpabiliser les utilisateurs de drogues plutôt que de simplement les sensibiliser.
Une campagne choc pour culpabiliser
Dans un style comparable aux campagnes de sécurité routière, ce clip de trente secondes est frappé du slogan : « Chaque jour, des personnes payent le prix de la drogue que vous achetez. » Il met en avant les différents consommateurs de drogues, notamment du cannabis, des produits de synthèse et de la cocaïne. Le clip illustre le cheminement du consommateur, depuis l’allumage d’un joint jusqu’à la prise d’une ligne de cocaïne, provoquant une série de catastrophes illustrées visuellement.
Un message fort sur les conséquences
Le clip se termine par un message percutant indiquant que « cette campagne est financée par les fonds confisqués aux trafiquants de stupéfiants ». Une approche novatrice en France qui utilise les fonds récupérés par les tribunaux. Cette campagne se déroulera du 9 février au 2 mars, visant à changer la perception des consommateurs de drogues.
Rompre avec la logique victimaire
Bruno Retailleau a souligné la nécessité de « rompre avec cette logique victimaire » qui présente les consommateurs uniquement comme des victimes. Bien qu’il ait reconnu l’existence de personnes en souffrance, il a clairement indiqué : « Je ne suis pas ministre de la Santé, je suis ministre de l’Intérieur et mon rôle est d’assurer l’ordre public. »
Des statistiques alarmantes
La montée de la consommation de cocaïne en France est particulièrement préoccupante, avec une récente étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) montrant une augmentation significative du nombre de consommateurs. En 2024, les infractions liées aux stupéfiants ont augmenté de 10 % pour l’usage et de 6 % pour le trafic, avec de nombreux cas d’assassinats liés au trafic de drogue.