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Emmanuel Macron, au cœur d’une dynamique de relance, cherche à redéfinir son mandat face à un contexte d’impopularité persistant. Après une séquence budgétaire où François Bayrou a affirmé son autorité, le président français se tourne vers l’intelligence artificielle et envisage une procédure référendaire. Dans ce cadre, l’organisation d’un sommet international sur l’IA à Paris représente une réponse stratégique aux initiatives concurrentes, notamment celles de la Chine et des États-Unis.
L’ambition de la souveraineté numérique
Ce sommet réunit une centaine de pays, illustrant l’ambition diplomatique de la France dans le domaine du numérique. La présence de leaders comme le Premier ministre indien Modi et des vice-présidents américain et chinois témoigne d’un positionnement fort d’Emmanuel Macron, qui souhaite se présenter comme un champion de la souveraineté européenne.
Le risque d’un référendum précipité
Proposer un référendum dans un délai rapproché s’apparente à un pari risqué. Macron, peut-être inspiré par Machiavel, semble croire que l’audace peut dépasser les moyens conventionnels. Pour éviter les échecs des référendums précédents sous De Gaulle et Chirac, il consulte afin de maximiser ses chances de succès.
Les enjeux démocratiques
Le défi est de taille pour un président dont le parcours est fondé sur l’idée que le succès découle de la témérité. Trouver une question pertinente pour la consultation du peuple est crucial. Jean-François Kahn a écrit que « le problème […] n’est pas d’apporter les bonnes réponses mais de poser les vraies questions ». L’objectif est de donner aux Français l’impression qu’ils auraient posé la même question si ils étaient à la place du président.
Une consultation délicate
Le cadre constitutionnel complique davantage la situation, en excluant les sujets sociétaux des référendums. En choisissant de se lancer dans cette démarche, Macron pourrait redevenir le maître des horloges de la politique française, évitant ainsi de rester bloqué jusqu’à la fin de son mandat sans perspective d’évolution.
Une approche innovante
Pour formuler la question à soumettre aux électeurs, Macron pourrait être tenté de s’appuyer sur des outils d’intelligence artificielle. Cependant, il pourrait regretter cette approche si elle venait à le desservir, comme Paul Guth l’a évoqué : « les vertus que nous prêtons aux machines, nous nous en dépouillons ». Cette dynamique met en lumière les défis politiques que le président doit surmonter pour redonner un sens à son mandat.