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À Paris, plusieurs milliers d’Iraniens ont manifesté samedi contre le régime de Téhéran. Ils ont appelé à un renforcement de la pression internationale sur l’Iran. « Au lieu de calmer les mollahs », la communauté internationale doit « se ranger du côté du peuple iranien », a déclaré Marjam Radschawi, présidente du Conseil national de la résistance iranienne (NCRI). La police a évalué la participation à environ 6 000 personnes.
Mobilisation de l’opposition iranienne
Le NCRI est une coalition d’oppositions iraniennes, qui inclut le groupe des Moudjahiddines du peuple. Ce dernier est considéré comme une organisation terroriste par le gouvernement de Téhéran. La manifestation a rassemblé des Iraniens provenant de plusieurs pays européens.
L’opposition iranienne en exil se sent encouragée par la chute du président syrien Bachar el-Assad, survenue début décembre. « Le régime iranien tombera comme le régime syrien, à une vitesse que personne n’aurait pu prédire », a affirmé Riad al-Asaad, ancien chef des rebelles syriens, dans un discours vidéo adressé aux manifestants.
Pressions internationales et déclaration de Trump
Plusieurs intervenants ont exprimé l’espoir que le « maximum de pression » annoncé par le président américain Donald Trump contre le gouvernement de Téhéran viendrait soutenir leur cause. Trump a déclaré qu’il souhaitait renouer avec cette stratégie de pression, qu’il avait appliquée lors de son premier mandat. Cependant, il a également plaidé pour un nouvel accord nucléaire avec l’Iran.
Réaction du gouvernement iranien
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtschi, a indiqué que Téhéran était prêt à négocier avec les États-Unis, mais seulement sans la présence de cette « pression maximale ». « Ce ne seraient pas des négociations, mais plutôt une forme de capitulation », a-t-il écrit sur Telegram. « L’Iran ne souhaite pas négocier avec un pays qui impose des sanctions en même temps. »
Cette déclaration a suivi l’appel de l’ayatollah Ali Khamenei, le leader suprême iranien, qui a exhorté son gouvernement à ne pas négocier avec les États-Unis.
Retour des sanctions américaines
En 2018, les États-Unis s’étaient retirés unilatéralement de l’accord international sur le nucléaire iranien et avaient rétabli de lourdes sanctions contre le pays. En réaction, l’Iran a également cessé de respecter ses obligations dans le cadre de l’accord, qui visait à limiter son programme nucléaire et à empêcher le développement d’armes atomiques. Trump avait jugé cet accord insuffisant.