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Le procès de l’attentat de la basilique Notre-Dame à Nice s’ouvre ce lundi, avec Brahim Aouissaoui dans le box des accusés. Ce dernier est jugé pour avoir perpétré une attaque au couteau le 29 octobre 2020, entraînant la mort de trois personnes. Il maintient qu’il ne se souvient de rien des événements.
Un procès très attendu
Après le procès en appel de l’attentat du 14 juillet, la cour d’assises spécialement constituée de Paris se penche sur cette nouvelle affaire de terrorisme. Le procès se déroule sur trois semaines, réunissant les proches des victimes ainsi que les parties civiles sur l’Île de la Cité. Brahim Aouissaoui est accusé d’assassinats et de tentatives d’assassinats en lien avec une entreprise terroriste.
L’accusé dit avoir tout oublié
Le 29 octobre 2020, Brahim Aouissaoui a mortellement poignardé trois victimes : Nadine Devillers, 60 ans, Simone Barreto Silva, 44 ans, et Vincent Loquès, 55 ans, le sacristain. Blessé par balle lors de son interpellation, il a été hospitalisé et a survécu. Depuis son réveil, il affirme avoir oublié les événements de cette nuit tragique.
Des expertises contestées
Les examens médicaux n’ont révélé aucune lésion cérébrale chez l’accusé. De plus, l’expertise psychiatrique a indiqué qu’il n’y avait pas d’altération de son discernement au moment des faits. Les écoutes de ses conversations en prison suggèrent que son amnésie est largement exagérée, selon l’accusation.
Un avis d’expert
Le neuropsychiatre ayant examiné Aouissaoui a déclaré ne pas croire en la version d’amnésie de l’accusé, la qualifiant même d’**amnésie utilitaire**. Philippe Soussi, avocat des victimes, soutient qu’une telle défense ne saurait tenir, et espère qu’une confrontation publique permettra de remettre en question cette stratégie.
Un moment redouté par les proches des victimes
Les proches des victimes, qui n’ont jamais rencontré leur agresseur, se préparent à un face-à-face chargé d’émotion. Joffrey Devillers, mari de Nadine, a exprimé son appréhension, soulignant l’importance de ce procès pour le processus de deuil. Il a qualifié la défense de l’accusé de « défense de lâche ».
Le procès se déroule devant la cour d’assises spéciale de Paris et devrait s’étendre jusqu’à la fin février, avec des audiences prévues chaque jour.