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Ce lundi, à 8h45, le tribunal correctionnel d’Albertville juge Philippe Delhomme, militant écologiste de 61 ans, membre de l’association « Vivre et Agir en Maurienne ». Il est poursuivi pour avoir bloqué des camions toupie dans le cadre de son opposition au projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin.
Contexte de la mobilisation
Les faits remontent à l’été 2022, lorsque, à la fin du mois d’août, une trentaine de militants se sont mobilisés à Avrieux. Selon leurs déclarations, ils étaient * »lassés de vivre les nuisances incessantes provoquées par le chantier préparatoire du Lyon-Turin à Villarodin-Bourget. »* Ces manifestants, composés d’habitants locaux et de personnes venant de la vallée, ont décidé de bloquer l’accès aux camions toupie destinés au chantier de ventilation des puits d’Avrieux.
Incidents lors de la mobilisation
Après quatre jours de blocage, les forces de l’ordre ont verbalisé les manifestants le 29 août. Le lendemain, le 30 août, Philippe Delhomme et d’autres militants se sont de nouveau assis sur la voie publique, aux côtés du député LFI de Savoie, Jean-François Coulomme. Ils ont finalement été évacués par les gendarmes à la mi-journée.
Les poursuites judiciaires
Suite à cette action, Philippe Delhomme a été placé en garde à vue durant * »7 heures »* et a reçu une convocation au tribunal * »deux ans plus tard »*. Il est accusé d’** »entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique »**. Pour empêcher le passage des camions, il avait utilisé des banderoles et des panneaux.
Une seconde convocation attendue
En plus de ce procès, Philippe Delhomme doit également comparaître le vendredi 18 avril prochain à 14h devant le tribunal d’Albertville. Il est poursuivi pour des propos tenus en public en octobre 2024, lors d’une manifestation à Saint-Jean-de-Maurienne, où il avait appelé au sabotage de la TAV, se risquant ainsi à des accusations de provocation à la dégradation des chantiers de TELT.
Soutien des manifestants
Les soutiens de Philippe Delhomme estiment qu’il subit * »la répression judiciaire de l’État »*. Ils ont prévu un rassemblement ce lundi à 7h45, une heure avant le début de l’audience, pour exprimer leur désaccord face à la criminalisation des militants écologistes. Le parti EELV-Les Écologistes des Pays de Savoie a déclaré : * »C’est une dérive qui nuit gravement à l’esprit de notre République. »*