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Palestiniens et Syriens du Golan : Une lutte commune à Damas

by Sara
Palestine, Syrie

Palestiniens et Syriens du Golan : Une lutte commune à Damas

À Damas, dans le camp de la Husseiniya, qui est actuellement le plus grand camp palestinien en Syrie, les réfugiés palestiniens partagent des conditions de vie difficiles avec les Syriens du Golan. Ce camp a été établi en 1982 et abrite de nombreux Palestiniens qui ont fui les conflits.

Le camp de Yarmouk, autrefois le plus grand camp palestinien en Syrie, a été gravement détruit depuis le début de la révolution syrienne et est désormais presque désert.

Situé à 15 kilomètres au sud de la capitale syrienne, Damas, le groupe de Dahia abrite des Syriens du Golan qui ont été déplacés en 1967 en raison de la guerre entre Israël et la Syrie. À l’époque, l’armée syrienne, dirigée par le ministre de la Défense de l’époque, Hafez al-Assad, a demandé aux habitants de quitter leurs villages sous prétexte de lutter contre l’occupation israélienne, en promettant qu’ils pourraient revenir dans une semaine.

Malheureusement, cette promesse ne s’est jamais réalisée, et les habitants de Golan n’ont pas pu retrouver leur terre, laissant place à un sentiment d’abandon.

Bustan 'al-Hafi', entre la ville de Sayyida Zainab et le groupe de Dahia

Conditions de vie difficiles

Les visiteurs du camp de la Husseiniya et du groupe de Dahia ne remarquent aucune différence culturelle ou sociale marquée entre eux. Les deux groupes partagent des coutumes et des traditions similaires, ne séparant Golan de la Palestine que les frontières tracées par l’accord Sykes-Picot.

Les déplacés du Golan et les réfugiés palestiniens vivent côte à côte dans les quartiers périphériques de Damas, comme dans le camp de Yarmouk et le quartier de Hajar al-Aswad. Leur souffrance est commune, aggravée par les pratiques du régime d’Assad, ce qui a mené à un destin partagé.

Les camps et les quartiers des réfugiés palestiniens ont été marginalisés par le régime, ce qui a créé une réalité de vie difficile pour ceux qui ont été expulsés de leurs foyers.

Le chercheur social Ibrahim Muhammad : 95% des habitants du camp et du groupe vivent en dessous du seuil de pauvreté

Ibrahim Muhammad, un chercheur social, a déclaré que 95% des habitants du groupe de Dahia et du camp de Husseiniya vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il souligne que ces communautés ont besoin d’institutions de développement, de santé, de secours, ainsi que de centres pour la lutte contre la toxicomanie.

Éducation en difficulté

Frustrée par les conditions d’études difficiles, Farah, une étudiante en droit de 20 ans, partage son expérience. Les coupures de courant sont fréquentes, le camp n’ayant accès qu’à une heure d’électricité le jour et une heure la nuit. En hiver, le manque de chauffage aggrave la situation et le prix du carburant est exorbitant.

Elle souligne que même si les conditions sont précaires, elle a réussi à exceller dans ses études, obtenant le premier prix en première et deuxième année. Cependant, beaucoup de ses camarades peinent à poursuivre leur éducation.

Un passé de souffrances

Harith, un jeune homme de 33 ans, se souvient des paroles de son grand-père, qui lui parlait de leur village au Golan. Après le début de la révolution syrienne, les milices sectaires ont attaqué leur communauté, forçant Harith et son grand-père à fuir à nouveau.

Les massacres et violations des droits humains ont été omniprésents. Selon des rapports, le régime a commis de graves violations, notamment des tueries massives dans les camps. Ces actes de violence ont laissé des cicatrices indélébiles sur la communauté.

Problèmes de drogue

La toxicomanie est un problème croissant parmi les jeunes du camp de la Husseiniya et du groupe de Dahia. Des substances comme le captagon se répandent facilement, même dans les écoles. De nombreux parents, comme Ahmad, se voient forcés de retirer leurs enfants de l’école en raison de la facilité d’accès à ces drogues.

Le chercheur Ibrahim Muhammad indique que la propagation des drogues a eu lieu avec la complicité des forces de sécurité, rendant la situation encore plus désespérée pour les jeunes.

Une lutte commune

Les habitants du camp et du groupe décrivent le régime d’Assad comme un « vendeur de Golan » et un « marchand » de la cause palestinienne. Ils se perçoivent comme des victimes d’une tragédie partagée, aggravée par le régime qui a intensifié leur exil.

Ils estiment que, bien que le passé ait été difficile, il existe un espoir commun pour un avenir meilleur, espérant que le changement politique apportera une amélioration de leurs conditions de vie.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/2/10/%d9%85%d8%b9%d8%a7%d9%86%d8%a7%d8%a9-%d9%85%d8%b4%d8%aa%d8%b1%d9%83%d8%a9-%d8%a8%d9%8a%d9%86-%d8%a3%d8%a8%d9%86%d8%a7%d8%a1-%d9%81%d9%84%d8%b3%d8%b7%d9%8a%d9%86

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