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Le Royaume-Uni a échoué à améliorer son classement record en matière de corruption, selon un tableau de classement annuel surveillé de près, suscitant des inquiétudes quant à ce résultat « humiliant ».
Un classement préoccupant
Le Royaume-Uni est toujours perçu comme l’une des 20 nations les moins corrompues au monde, d’après l’indice annuel de perception de la corruption (CPI) élaboré par le groupe de campagne Transparency International. Toutefois, sa position à la 20ème place reste considérablement inférieure à celle des années précédentes, où le pays se classait systématiquement dans le top 10.
Facteurs influençant le classement
Transparency International a cité plusieurs facteurs, notamment le scandale Partygate et les révélations concernant d’importantes donations aux partis politiques. Un député a également fait mention de l’impact durable des révélations sur les contrats de matériel de protection individuelle (EPI) pendant la pandémie de Covid-19.
Les résultats et les comparaisons
L’indice est établi en interrogeant des experts et des leaders d’entreprise, qui évaluent et classent les pays selon leurs perceptions de la corruption dans les secteurs publics. Le Danemark arrive en tête du classement, suivi de la Finlande et de Singapour. La moyenne des scores est de 43 sur une échelle de 0 à 100, où des chiffres plus élevés indiquent des normes anti-corruption élevées. Le Royaume-Uni a obtenu un score de 71, son résultat le plus bas depuis le lancement de l’indice en 2012.
Réactions politiques
Phil Brickell, député travailliste et membre d’un groupe parlementaire interpartis examinant la corruption, a qualifié la position du Royaume-Uni à la lisière du top 20 de « humiliante ». Il a déclaré : « Que ce soit pour lutter contre le secret des entreprises dans les juridictions offshore, mettre fin au rôle de Londres comme destination privilégiée pour les malfaiteurs cherchant à cacher leurs actifs, ou simplement nettoyer notre propre politique en réformant les règles concernant les dons et les emplois secondaires, il est temps d’agir. »
Des événements marquants
Transparency International a collecté les données pour l’indice entre janvier 2022 et septembre 2024, une période durant laquelle plusieurs événements ont pu éroder la confiance dans la politique britannique. Parmi ces événements figurent les révélations concernant des donateurs majeurs finançant des partis politiques britanniques avant les élections, ainsi que la démission de Boris Johnson en tant que Premier ministre, à la suite d’une enquête sur des allégations de mensonges au parlement concernant le scandale Partygate.
Appels à l’action
Le groupe de campagne a appelé à des mesures telles que l’élimination des grandes sommes d’argent de la politique britannique, une plus grande transparence sur le lobbying politique et un contrôle renforcé des nominations acceptées par les membres de la Chambre des Lords. Daniel Bruce, directeur général de Transparency International, a déclaré : « À moins que nous n’agissions de manière décisive pour renforcer les cadres anti-corruption à l’échelle mondiale, nous risquons de voir un recul démocratique supplémentaire et un affaiblissement de la réponse internationale aux défis critiques auxquels nous sommes confrontés. »
Un rôle à jouer
Il a également souligné que « le gouvernement britannique devrait jouer un rôle central et nécessaire en éliminant l’influence corruptrice de l’argent dans la politique, en respectant les engagements de protéger l’intégrité du gouvernement et en accélérant les efforts pour lutter contre la corruption à l’échelle mondiale. »