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Le gouvernement italien a récemment pris la parole pour répondre aux accusations concernant l’utilisation abusive du logiciel de surveillance Graphite, développé par la société israélienne Paragon Solutions. Ce logiciel aurait été utilisé par des agences de police et de renseignement italiennes pour espionner des journalistes et des activistes. La déclaration du gouvernement s’est articulée autour de la défense de l’intelligence italienne et des procédures en cours.
L’intervention de Ciriani
Lors d’une session parlementaire, le ministre des Relations avec le Parlement, Ciriani, a reconnu que les services de renseignement du monde entier, y compris les services italiens, utilisent des outils comme ceux de Paragon Solutions pour lutter contre le terrorisme et la criminalité. Il a également insisté sur le fait que cette utilisation se faisait dans le respect de la Constitution et de la loi n° 124 de 2007, qui protège en priorité les journalistes. Ciriani a mentionné qu’il était disposé à mettre à jour cette législation si nécessaire, tout en soulignant que c’était à la justice de déterminer l’origine des vulnérabilités signalées.
Réponse aux accusations du M5S
Ciriani a été particulièrement ferme en réponse à une question du mouvement 5 étoiles, en précisant que le gouvernement n’hésiterait pas à engager des poursuites judiciaires contre ceux qui l’accusent de surveiller des journalistes. Cette déclaration met en lumière la détermination du gouvernement à se défendre contre les allégations de surveillance d’État.
Mantovano et la nécessité de réformes
Alfredo Mantovano, qui a également pris la parole, a reconnu la nécessité de réformer la loi 124. Bien qu’il ait affirmé qu’une disposition absolue existe pour cela, il a souligné qu’il faut des initiatives tant parlementaires que gouvernementales. Il a montré une ouverture envers les propositions faites par le président du Copasir, Lorenzo Guerini.
Les réactions et implications politiques
Le gouvernement italien se prépare à riposter aux allégations en engageant des poursuites pour ce qu’il qualifie de « calomnies » dans certains médias. Mantovano a déclaré qu’il est inacceptable que la liberté de la presse soit utilisée pour diffamer des agents des services de renseignement. Cependant, des rumeurs circulent sur des tensions internes au sein des services, ce qui pourrait avoir des répercussions sur le gouvernement.
Les préoccupations entourant des affaires comme l’arrestation de l’ingénieur de drones Abedini, liée à la détention de la journaliste Cecilia Sala en Iran, soulignent l’importance d’une bonne gestion des services de renseignement. Le gouvernement semble conscient qu’il doit prendre des mesures pour stabiliser la situation actuelle, notamment en clarifiant qui dirige l’opération et en envisageant une réorganisation si nécessaire.