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Le 13 février, le gouvernement français a fait face à des critiques acerbes de la part de la Cour des comptes concernant le budget 2025, alors que François Bayrou a reconnu ne pas avoir examiné le document dans son intégralité. Cette journée a débuté sur une note négative avec la publication d’un rapport sévère de la Cour des comptes, qui a dénoncé des dépenses publiques incontrôlées, notamment dans les domaines des collectivités locales et de la protection sociale.
Critiques de la Cour des comptes
Le rapport de la Cour des comptes met en lumière une gestion budgétaire jugée trop laxiste pour l’année 2024, soulignant l’absence de marges de manœuvre pour faire face à d’éventuels imprévus. Éric Lombard, ministre de l’Économie, a promis une surveillance accrue de la mise en œuvre de ce budget contesté.
Objectifs budgétaires du gouvernement
Après un dérapage du déficit public à 5,5 % du PIB en 2023 et environ 6 % en 2024, l’objectif du gouvernement est de réduire ce déficit à 5,4 % cette année, avec l’ambition de passer sous le seuil de 3 % d’ici 2029. La Cour des comptes avertit que la France est « au pied du mur » et qu’il est essentiel de respecter cette trajectoire pour éviter de se retrouver à la traîne par rapport à ses partenaires européens.
Inquiétudes sur l’absence de réformes structurelles
La Cour des comptes exprime des inquiétudes quant à l’absence de changements structurels, notant que les économies de 50 milliards d’euros prévues dans le budget reposent principalement sur des mesures temporaires. Celles-ci incluent l’augmentation des prélèvements obligatoires et une surtaxe sur les entreprises, ainsi qu’une contribution exceptionnelle imposée aux hauts revenus. Cela met davantage de pression sur l’exécutif, qui commence déjà à préparer le budget pour 2026.
Avertissements de Pierre Moscovici
Pierre Moscovici a averti que « l’austérité, la vraie, viendra si rien n’est fait » et que si des mesures intelligentes ne sont pas prises pour réformer le modèle économique, la pression viendra de l’extérieur. Selon la Cour des comptes, la charge de la dette pourrait devenir le premier poste budgétaire de l’État d’ici 2029, surpassant même celui de l’Éducation nationale.
Validation par le Conseil constitutionnel
Malgré les critiques, la journée a pris une tournure plus positive lorsque le Conseil constitutionnel a censuré seulement dix articles du projet de loi de finances, un nombre relativement faible. Cela valide la majorité du texte, qui pourra ainsi être promulgué.