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Attaque à la voiture bélier à Munich : 30 blessés, un suspect arrêté
Une voiture a percuté des manifestants à Munich jeudi, blessant au moins 30 personnes, dans ce qu’un responsable local a décrit comme une attaque présumée. L’incident s’est produit quelques heures avant l’arrivée de dirigeants mondiaux dans la ville allemande pour la Conférence de sécurité de Munich, prévue pour ouvrir vendredi.
Que s’est-il passé à Munich ?
- Un homme de 24 ans a conduit un Mini Cooper blanc dans une foule de manifestants près de la gare centrale de Munich, faisant au moins 30 blessés, y compris des enfants.
- L’incident s’est produit à 10h30 (09h30 GMT) pendant une manifestation syndicale, avec environ 1 500 participants.
- Des employés de crèches, d’hôpitaux, de services de nettoyage et de piscines publiques participaient à la grève, réclamant des augmentations de salaires et des congés prolongés.
- Selon la police, la voiture a dépassé une voiture de police qui surveillait la manifestation avant de percuter la foule.
- Les autorités ont également déclaré que l’incident était probablement une attaque, ajoutant que la police avait tiré sur le véhicule du suspect après qu’il a accéléré et heurté des personnes. Il n’était pas clair si le suspect avait été blessé.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a exprimé sa préoccupation sur les réseaux sociaux, déclarant : « Nous sommes secoués par une terrible attaque à Munich. Nos pensées vont aux victimes et à leurs familles. Le coupable doit ressentir la pleine force de l’État de droit. »
Où l’incident a-t-il eu lieu ?
L’incident s’est produit à l’intersection de la Karlstrasse et de la Seidlstrasse, près de la gare principale de Munich. Cet endroit est situé à environ 1,5 kilomètre du lieu où se tiendra la Conférence de sécurité de Munich. Des personnalités comme le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et le vice-président américain JD Vance sont attendus.
Que savons-nous des blessés ?
La police allemande a signalé qu’au moins 30 personnes avaient été blessées. Les pompiers locaux ont déclaré que certains des victimes étaient dans un état critique, mettant leur vie en danger. Les autorités ont confirmé que des enfants figuraient parmi les blessés.
Que savons-nous sur le suspect ?
Le suspect a été identifié comme Farhad N, un Afghan de 24 ans, demandeur d’asile arrivé en Allemagne en 2016 en tant que mineur non accompagné. Son nom complet n’est pas divulgué en raison des lois sur la vie privée en Allemagne.
- Sa demande d’asile avait été rejetée, selon les autorités, mais sa déportation avait été suspendue en raison de l’instabilité en Afghanistan.
- Selon la police, le suspect était déjà connu des autorités pour des vols et des infractions liées aux drogues.
- Le bureau central bavarois de l’extrémisme et du terrorisme a pris en charge l’enquête en raison d’indications sur un « arrière-plan extrémiste » du suspect.
Quel est le contexte politique ?
L’attaque survient à un moment politiquement sensible, quelques jours avant les élections fédérales allemandes prévues le 23 février et la Conférence de sécurité de Munich. Les autorités ne pensent pas que cet incident soit lié à la conférence de sécurité.
- Parti conservateur (CDU) : Le leader de l’Union chrétienne-démocrate, Friedrich Merz, a exigé un changement, affirmant : « Nous allons appliquer la loi et l’ordre de manière cohérente. Tout le monde doit se sentir en sécurité dans notre pays. »
- Merz a accusé le chancelier social-démocrate Olaf Scholz d’être laxiste sur l’immigration.
- La coalition au pouvoir, dirigée par le Parti social-démocrate (SPD) et les Verts, fait face à des pressions pour renforcer la sécurité et justifier ses politiques d’immigration.
- Le souvenir récent d’une attaque à la voiture bélier à Magdebourg, qui a blessé jusqu’à 300 personnes et tué six, reste frais dans les mémoires.
- Le parti d’extrême droite AfD, qui gagne en popularité, intensifie son discours anti-immigration.
Que se passera-t-il ensuite ?
- Enquête en cours : Les autorités examinent le passé du suspect, son activité en ligne et ses connexions potentielles à des groupes extrémistes.
- Sécurité renforcée : Avec l’approche de la Conférence de sécurité de Munich, la police a augmenté la sécurité dans toute la ville, avec au moins 5 000 policiers en service ce week-end.
- Effets politiques : Cet incident pourrait exacerber le discours anti-immigration avant les élections, mettant la direction centriste actuelle du pays sur la défensive.