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Le dilemme de Zelensky face aux pressions américaines et européennes

by Sara
Le dilemme de Zelensky face aux pressions américaines et européennes
Ukraine, États-Unis, Europe

Le dilemme de Zelensky face aux pressions américaines et européennes

Après avoir choisi de ne pas assister au Conférence de Munich sur la sécurité, le gouvernement ukrainien a révélé qu’il avait été contraint à cette décision, sous le poids de la nécessité de rencontrer les nouveaux responsables américains, qui jouent un rôle clé dans les efforts pour « mettre fin à la guerre et instaurer la paix ».

Cependant, Kiev exprime une certaine désapprobation envers ces efforts américains, les critiquant avec subtilité. Les discussions se déroulent directement entre les États-Unis et la Russie, tandis que l’Ukraine se sent mise de côté avec ses « partenaires » et soutiens européens.

Les critiques de Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est l’un des principaux critiques, affirmant à plusieurs reprises que « les États-Unis n’ont pas de plan prêt pour mettre fin à la guerre ». Il appelle désormais à la formation d’une « armée européenne », en tenant compte du fait que « l’Amérique ne sera pas aux côtés de l’Europe dans de nombreuses questions ».

Conditions préalables à la négociation

Les priorités de Zelensky incluent le refus de conclure des « accords en coulisses ». Il insiste sur le fait qu’il ne doit pas y avoir de décisions concernant l’Ukraine sans sa participation, ni concernant l’Europe. « Si nous ne sommes pas autorisés à négocier notre avenir, nous perdrons tous », a-t-il déclaré.

Il exige également qu’avant toute rencontre avec le président russe Vladimir Poutine, prévue par les États-Unis en Arabie Saoudite ou en Turquie, il y ait un plan pour mettre fin à la guerre et des garanties pour son pays.

Refus d’un accord minier

Des médias ukrainiens rapportent que Zelensky a « gentiment » refusé une demande américaine d’acquérir 50 % des précieuses ressources minérales de l’Ukraine, en réponse à une « offre d’échange » de 500 milliards de dollars proposée par Trump pour prolonger l’aide militaire à Kiev. Parallèlement, le Premier ministre ukrainien Denis Chmyhal a appelé les pays européens à extraire 20 minéraux rares parmi les 30 nécessaires, tels que l’uranium, le lithium et le titane, en coopération avec son pays.

Enfin, Zelensky souhaite que les élections se tiennent dans son pays seulement après la guerre et la levée de l’état d’urgence, et non à la fin de cette année comme l’ont suggéré les Américains après l’arrivée au pouvoir de Trump.

Les pressions américaines sur Zelensky

La situation actuelle en Ukraine montre que les États-Unis imposent des exigences difficiles à Kiev dans son contexte critique. Il semble que Zelensky soit un président qui ne convient pas à l’administration Trump et qu’il « doive être remplacé ».

Olesya Yakhno, professeur de sciences politiques à l’Université « Shevchenko » de Kiev, partage cette idée, affirmant que « ce n’est pas seulement parce que les Américains ne veulent pas de Zelensky, mais aussi parce qu’il représente un obstacle pour les Russes, qui le considèrent comme un président illégitime ».

Le retour de Poroshenko

Alors que la position de Zelensky sur la fin de la guerre pourrait bénéficier d’un soutien populaire, sa faiblesse ne joue pas en sa faveur auprès des « grands ». Il commence à envisager sérieusement les prochaines élections que les Américains souhaitent.

Les observateurs notent que les sanctions récemment imposées à l’ancien président ukrainien Petro Poroshenko, l’un des cinq symboles de l’oligarchie que Zelensky a promis de combattre lors des élections de 2019, pourraient influencer la situation.

Inquiétudes des Européens

Si Zelensky fatigue réellement les Occidentaux, Poroshenko pourrait être un choix approprié pour eux, selon les analystes. Il est un ancien ami, qui avait auparavant réussi à négocier avec les Russes.

Les Européens pourraient changer leur regard sur l’Ukraine, car ils aident un pays démocratique directement ou par le biais d’organisations caritatives, et non un État autoritaire comme pourrait le devenir l’Ukraine sous Zelensky.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/2/16/%d9%87%d9%84-%d8%a8%d8%a7%d8%aa-%d8%b2%d9%8a%d9%84%d9%8a%d9%86%d8%b3%d9%83%d9%8a-%d8%b9%d8%a8%d8%a6%d8%a7-%d8%b9%d9%84%d9%89-%d8%a7%d9%84%d8%a3%d9%85%d9%8a%d8%b1%d9%83%d9%8a%d9%8a%d9%86

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