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À l’approche des élections nationales en Allemagne, l’Alternative für Deutschland (AfD), dirigée par Alice Weidel et fortement influencée par Björn Höcke, connaît une montée en popularité. Alors que certains membres de l’AfD célèbrent le soutien d’un « Américain ami des Allemands » tel que Donald Trump, une opposition grandissante se fait entendre dans les rues d’Erfurt.
La montée de l’AfD avant les élections
Moins de 24 heures avant le scrutin, l’AfD est en passe de séduire environ un cinquième de l’électorat allemand, se positionnant ainsi en deuxième place derrière l’Union chrétienne-démocrate (CDU), qui devrait obtenir un peu moins d’un tiers des voix. Dans la région de Thuringe, où l’AfD est particulièrement populaire, son statut d’organisation d’extrême droite ne semble pas dissuader les électeurs, malgré les controverses entourant Höcke.
Les préoccupations autour de l’immigration et de la sécurité
Les inquiétudes concernant l’immigration, bien qu’en baisse l’année dernière, continuent de susciter des craintes significatives au sein de la population allemande, particulièrement après une série d’attaques terroristes. Au cours des trois derniers mois, au moins neuf personnes ont été tuées, dont deux enfants. Jorn Kaulhausen, 63 ans, déclare soutenir l’AfD car il « ne peut plus accepter » ces attaques.
Caroline Lichtenheld, 22 ans et responsable de la Jeune Alternative pour l’Allemagne à Thuringe, ajoute : « Vous voyez toute cette mort et bien sûr, vous devez dire que la sécurité en Allemagne diminue. » Elle plaide pour une politique de « remigration », une euphorie pour décrire la déportation massive.
Les manifestations contre l’AfD
À l’opposé de la place d’Erfurt, des manifestants s’opposent à l’AfD, dénonçant les positions jugées racistes et fascistes du parti. Regina, 54 ans, souligne que « ce n’est pas seulement les étrangers qui sont des criminels », et critique l’usage que fait l’AfD des crimes commis par des étrangers pour sa propagande politique.
Les contre-manifestants affirment qu’ils se rassemblent chaque fois que l’AfD tient un meeting, pour défendre leur ville contre ce qu’ils appellent des idéologies extrêmes.
Les tensions politiques au sein de la CDU
En réponse aux préoccupations sur l’immigration, la CDU a promis des mesures plus strictes, allant jusqu’à accepter le soutien de l’AfD pour faire passer une motion en ce sens. Cependant, son leader, Friedrich Merz, a déclaré qu’il respecterait la politique de longue date de ne pas inviter l’extrême droite à former une coalition au gouvernement.
Cette politique, en place depuis la chute du Troisième Reich, vise à éviter les alliances avec des partis aux racines fascistes.
Le soutien de Trump et Musk à l’AfD
Donald Trump, quant à lui, a déjà invité l’AfD à son investiture et a exprimé son soutien par le biais de ses conseillers, y compris Elon Musk, qui a décrit l’AfD comme le « seul parti capable de sauver l’Europe ». Ces endorsements ont renforcé la visibilité d’Weidel, qui est désormais l’une des politiciennes les plus populaires en Allemagne.
Stefan Möller, membre du parlement de Thuringe pour l’AfD, a exprimé sa gratitude envers l’administration Trump pour son intervention dans la politique allemande et européenne, soulignant un désir de changements similaires en Allemagne.
Images de la mobilisation en cours





