Un patient amoureux : quand la médecine rencontre l’humour

La première rencontre

« Je voulais lui demander si elle était mariée, si elle avait un petit ami, et si je pouvais lui offrir l’une de mes romans. En même temps, je voulais savoir pourquoi ses genoux étaient bandés comme si elle s’était blessée. »

Lorsque la médecin m’a annoncé que je n’avais pas de tumeur, je n’étais pas là en quête de nouvelles médicales. Non, je m’étais déjà épris de cette femme qui ressemblait à une actrice de cinéma. Alors que j’étais prêt à lui faire part de l’indélicatesse d’une attente de plus d’une heure, sa beauté m’a laissé sans voix.

Les révélations médicales

« Nous n’avons pas besoin d’enlever ce gonflement », m’a-t-elle dit en touchant la protubérance au centre de mon ventre. Je ne voyais pas l’amas informe, mais la médecin avec ses yeux doux, perdus dans ses prunelles. Ma femme, assise à côté de moi, souriait, consciente de mon coup de foudre soudain.

« Si vous perdez du poids, cela disparaîtra », a-t-elle ajouté avec un sourire. Je pensais alors que mon amour pour elle ne diminuerait jamais. Elle était jeune, svelte, avec des cheveux blonds relevés et un regard perçant.

Un amour partagé

« Vous devez perdre du poids », a-t-elle insisté. Après lui avoir révélé mon poids, elle a pris note avec un souffle de compassion. J’ai plaisanté en disant que je pourrais me déshabiller pour le peser, ce qui l’a fait sourire.

Après un examen approfondi, elle a diagnostiqué une diastase abdominale, expliquant que mes muscles abdominaux s’étaient séparés. Terrifié, je lui ai demandé si cela signifiait un problème « rectal ». Elle a rapidement dissipé mes craintes, me rassurant que ce n’était pas le cas.

À propos de ma santé mentale

La médecin, avec une patience infinie, m’a ensuite demandé depuis combien de temps j’étais bipolaire. Je lui ai expliqué que j’avais su cela depuis dix ans. Les échanges se sont poursuivis, où j’ai partagé mes victoires et mes échecs à la télévision, révélant ainsi mes luttes intérieures.

« Avez-vous déjà pensé au suicide ? », a-t-elle demandé. J’ai répondu par l’affirmative, mais j’ai aussi précisé que désormais, je me sentais heureux. Ma femme a ri de la situation, partageant cet instant de complicité.

Rire et complicité

La médecin a plaisanté sur le fait que je devais voir un psychiatre, et cela a naturellement provoqué un éclat de rire. Elle a ensuite mentionné qu’elle ne ferait pas d’examen rectal, suscitant encore plus de rires dans le cabinet.

Après de nombreuses questions sur ma santé, elle a révélé que ma condition était courante chez les femmes enceintes. J’ai souri en pensant que je pouvais me considérer comme un écrivain « enceinte » de mes œuvres.

Une sortie joyeuse

En sortant de la clinique, j’ai embrassé ma femme, ravi que l’examen se soit bien passé et que la « boule » ne nécessitait pas d’intervention. « Elle partira quand mon prochain roman sera publié », lui ai-je dit avec un clin d’œil, mêlant ainsi l’amour et l’humour à cette expérience médicale.