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Dans un entretien accordé au Financial Times ce lundi, Pierre Wunsch, gouverneur de la Banque centrale de Belgique, a mis en garde contre les risques pour la Banque centrale européenne (BCE) d’une réduction trop rapide de ses taux d’intérêt.
Anticipations des marchés
Les marchés prévoient une baisse du taux de dépôt de la BCE, actuellement fixé à 2,75 %, pour atteindre 2 % d’ici la fin de l’année, en raison d’un ralentissement de l’économie dans la zone euro. Une diminution de 25 points de base est attendue lors de la réunion prévue le 6 mars, bien que certains membres du conseil des gouverneurs aient exprimé des réserves quant à la nécessité d’un nouvel assouplissement dès la fin avril.
Opinions divergentes au sein de la BCE
Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, a indiqué que la politique monétaire pourrait déjà avoir atteint un seuil critique, suite à la baisse du taux de 4 % à 2,75 % depuis juin dernier. Tandis que Schnabel craint des risques inflationnistes persistants, Pierre Wunsch se montre plus optimiste et considère que l’inflation pourrait devenir un sujet « ennuyeux » d’ici 2025.
Adaptation de la politique monétaire
Wunsch souligne l’importance d’ajuster l’approche de la BCE en fonction des données économiques. Il a déclaré : « Si les chiffres justifient une nouvelle baisse, nous la ferons. Sinon, nous devrons peut-être marquer une pause. » Il a également ajouté : « Je ne plaide pas pour une pause en avril, mais nous ne devons pas passer à 2 % sans y réfléchir. »
Facteurs influençant l’évolution des taux
L’évolution future des taux d’intérêt dépendra de plusieurs éléments, notamment l’inflation, l’environnement économique global et des chocs extérieurs potentiels. Pour Pierre Wunsch, il est crucial que la BCE ajuste sa politique monétaire avec prudence, procédant par « essais et ajustements » pour garantir un atterrissage en douceur pour l’économie européenne.