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Le leader de la Chambre des Lords a été exhorté à soutenir des appels en faveur de restrictions plus strictes concernant les pairs rémunérés pour offrir des conseils politiques, après qu’une enquête a révélé qu’un pair sur dix a occupé de tels postes.
Appel à des restrictions accrues
Gabe Winn, directeur général de Blakeney, une entreprise de lobbying, a écrit à Angela Smith mardi, lui faisant part de ses préoccupations, ainsi que celles de nombreux autres acteurs du secteur, estimant que cette situation « porte atteinte à l’image de la Chambre des Lords ».
Il a demandé à Smith de faire de cette question une « priorité urgente » après que des modifications ont été introduites à la Chambre des communes pour interdire toute forme d’avocature rémunérée par les députés à partir d’octobre dernier.
Surveillance des comportements
La conduite au sein de la Chambre des Lords est régie par un comité de conduite, présidé par une pair indépendante, Eliza Manningham Buller. Bien que le comité introduise un code révisé le mois prochain, il n’assouplira pas les règles permettant aux pairs de donner des conseils politiques ou de politique publique contre rémunération.
Analyse des paiements
Une analyse récente a montré que plus d’un pair sur dix a reçu des paiements d’entreprises telles que des lobbyistes ou des sociétés opérant dans les secteurs de la banque, de la défense et de l’énergie. Ces pairs peuvent gagner des dizaines de milliers d’euros par an pour de tels rôles.
Dans sa lettre à Smith, en copie à la commissaire aux normes des Lords et à Pat McFadden, ministre senior du Cabinet Office, Winn a déclaré : « Je vous écris pour porter à votre attention une question que, moi et beaucoup d’autres dans mon secteur, croyons être nuisible à l’image de la Chambre des Lords… Je crois fermement que le lobbying est une partie essentielle du processus parlementaire, à condition qu’il soit réalisé de manière éthique et transparente. »
Préoccupations croissantes
Winn a souligné que, bien que le rôle des membres de la Chambre des Lords diffère de celui des députés, les problèmes soulevés sont applicables aux deux chambres. Les membres des Lords jouent un rôle significatif dans l’élaboration de la législation, participant à des débats et à des comités, ce qui leur confère un accès privilégié à des informations.
Il a souligné : « Le fait qu’un membre de la Chambre des Lords soit désormais perçu comme un ajout lucratif à l’arsenal de certaines entreprises de lobbying n’est pas, à mon sens, quelque chose dont nous devrions nous réjouir. »
Les pairs et les rémunérations
Une analyse a révélé que 91 membres des Lords étaient payés pour leurs conseils politiques par des organisations telles que la banque Santander, le fabricant d’armements français Thales et le fabricant britannique de pelleteuses JCB.
Les pairs sont valorisés pour leur expérience. Contrairement aux députés, ils ne perçoivent pas de salaire, mais ont droit à une indemnité journalière exonérée d’impôts de 361 euros.
Règles en vigueur
Selon les règles en place, les pairs peuvent accepter des consultations rémunérées pour donner des conseils généraux sur les questions politiques et actuelles. Cependant, pour éviter qu’un avantage injuste ne soit accordé aux préoccupations commerciales, les pairs ne peuvent pas utiliser leur position politique pour faire du lobbying directement en faveur d’une entreprise qui les rémunère.
Ils ne peuvent donc pas contacter des ministres ou des fonctionnaires pour promouvoir cette entreprise. Ils ne peuvent également pas utiliser leur expérience politique pour conseiller une entreprise sur la manière de défendre ses intérêts commerciaux.