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Le bloc parlementaire du Hezbollah a exprimé son soutien au nouveau gouvernement libanais, qui dans une déclaration ministérielle avant un vote de confiance, a promis un monopole d’État sur les armes et la neutralité du pays.
Soutien du Hezbollah
« Nous donnons notre confiance au gouvernement », a déclaré Mohammed Raad, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, exprimant l’espoir que la nouvelle administration réussisse à « ouvrir les portes d’un véritable sauvetage pour le pays ». Raad a insisté sur l’importance de la coopération pour préserver la souveraineté nationale et sa stabilité, ainsi que pour appliquer des réformes.
Contexte de la situation
Le Hezbollah, autrefois la force militaire et politique la plus puissante du Liban, a subi d’importants revers lors des hostilités avec Israël, incluant deux mois de guerre totale, qui se sont terminés par un cessez-le-feu le 27 novembre. Cette période a été marquée par des pertes significatives, y compris de nombreux commandants de haut rang.
Engagements du gouvernement
La déclaration ministérielle, présentée par le Premier ministre Nawaf Salam, a promis d’étendre « la souveraineté de l’État sur tous ses territoires exclusivement avec ses propres forces ». Le gouvernement a également confirmé son engagement à déployer l’armée dans les zones frontalières libanaises reconnues internationalement, tout en soulignant la nécessité de respecter le devoir de l’État en matière de monopolisation des armes.
Neutralité du Liban
La déclaration a également indiqué qu’il était nécessaire de prendre « toutes les mesures nécessaires pour libérer tous les territoires libanais de l’occupation israélienne ». Israël maintient ses troupes dans cinq points « stratégiques » le long de la frontière, malgré les accords de cessez-le-feu qui exigeaient leur retrait complet.
Reconnaissance des défis
Raad a affirmé que l’objectif de la dernière guerre était « de mettre fin au Hezbollah et de réduire sa présence de résistance » face à Israël, ajoutant que « cette tentative a échoué ». Le nouveau gouvernement a promis de créer un fonds pour la reconstruction des zones endommagées, espérant obtenir une assistance étrangère alors que le pays est plongé dans une crise économique qui dure depuis cinq ans.
Politique étrangère
La déclaration ministérielle a également affirmé l’adoption d’une « politique étrangère qui cherche à rendre le Liban neutre face aux conflits d’axes » et à garantir que « le Liban ne soit pas utilisé comme plateforme pour attaquer » des pays arabes et amis. Le Hezbollah joue un rôle clé dans l’« axe de résistance » soutenu par l’Iran contre Israël et les États-Unis.
Critiques des États arabes
Plusieurs États arabes, dont l’Arabie Saoudite, accusent depuis des années le Hezbollah d’avoir trop de contrôle sur la politique libanaise et d’être impliqué dans des activités menaçant la sécurité de leurs pays.