Onze policiers sont actuellement jugés pour leur implication dans un trafic de cocaïne à l’aéroport de Cayenne, en Guyane. Leur mission, qui consistait à traquer les mules de drogue, aurait été détournée par leur participation active à cette criminalité. Les agents sont accusés d’avoir dissimulé des cubis de rhum remplis de cocaïne liquide dans les faux plafonds des sanitaires de l’aéroport, facilitant ainsi le transport de la drogue.
Un système bien rodé
Les policiers auraient apposé une pastille de couleur sur les papiers d’identité des mules afin de les protéger de tout contrôle. Ce système efficace a permis à la drogue de quitter Cayenne pour rejoindre l’aéroport d’Orly, en métropole, sans aucune entrave. Le procès se déroule à Créteil, dans le Val-de-Marne, où les onze agents, âgés de 21 à 35 ans, comparaissent pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs.
Des cibles faciles pour les trafiquants
Selon la défense des policiers, leur position à l’aéroport fait d’eux des cibles de choix pour les trafiquants. * »Ils sont ciblés parce qu’ils sortent d’école, ce sont de jeunes policiers, »* a déclaré Me Marion Coiffier, l’avocate d’une des policières impliquées dans l’affaire. Parmi les accusés, l’un a reconnu avoir participé activement au trafic, évoquant * »un moment de faiblesse. »*