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Chaos au Parlement serbe : manifestations et incidents violents
Des députés de l’opposition serbe ont lancé des grenades fumigènes et des gaz lacrymogènes à l’intérieur du parlement pour protester contre le gouvernement et soutenir les étudiants manifestants. L’un des législateurs a même subi un AVC pendant le chaos.
Déroulement des événements
La session de printemps du parlement a débuté mardi, après que la coalition au pouvoir dirigée par le Parti progressiste serbe (SNS) a approuvé l’ordre du jour. Certains politiciens de l’opposition ont quitté leurs sièges pour se diriger vers le président du parlement et s’en prendre aux agents de sécurité.
Incidents à l’intérieur du parlement
Des députés ont jeté des grenades fumigènes et des gaz lacrymogènes, tandis que la télévision en direct montrait de la fumée noire et rose à l’intérieur du parlement, qui avait déjà été le théâtre de bagarres et de jets d’eau depuis l’introduction de la démocratie multipartite en 1990.
La présidente Ana Brnabic a déclaré que deux députés avaient été blessés, dont Jasmina Obradovic du parti SNS, qui est dans un état critique après avoir subi un AVC. « Le parlement continuera de travailler et de défendre la Serbie », a-t-elle affirmé lors de la session. Pendant ce temps, les politiques de la coalition au pouvoir débattaient tandis que les députés de l’opposition sifflaient et soufflaient dans des cornes.
Manifestations étudiantes et soutien populaire
Depuis quatre mois, des manifestations menées par des étudiants ont mobilisé des enseignants, des agriculteurs et d’autres, devenant ainsi la plus grande menace pour le règne de dix ans du président Aleksandar Vucic. De nombreux Serbes dénoncent la corruption et l’incompétence au sein du gouvernement.
Hommages et revendications
À l’intérieur du parlement, les membres de l’opposition ont brandi des pancartes indiquant « Grève générale » et « Justice pour les tués », tandis qu’à l’extérieur du bâtiment, des manifestants ont observé une minute de silence en mémoire des 15 personnes décédées lors de l’effondrement du toit d’une gare, événement ayant déclenché le mouvement de protestation.
Les leaders des manifestations ont appelé à un grand rassemblement dans la capitale, Belgrade, le 15 mars, en raison de l’effondrement du toit de la gare de Novi Sad en novembre, malgré des rénovations importantes. Cet incident a ravivé la colère persistante dans le pays contre la corruption et le manque présumé de contrôle sur les projets de construction et de développement.
Réactions au parlement
Ce mardi, le parlement devait adopter une loi augmentant les fonds pour les universités, l’une des principales revendications des étudiants qui bloquent les facultés depuis décembre. Une discussion sur la démission du Premier ministre Milos Vucevic était également prévue. Cependant, d’autres points à l’ordre du jour, proposés par la coalition au pouvoir, ont mis en colère l’opposition, déclenchant le chaos.