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Il faut s’habituer. S’habituer à ce que les valeurs soient inversées. Systématiquement. Le bien est le mal. Le mal est le bien. C’est un exercice mental. C’est une habitude à prendre. Pas si facile. On a des réflexes. Des vieux réflexes.
Pas dans le monde nouveau de Donald Trump
Si l’agresseur est le plus puissant, si c’est avec lui qu’on peut faire de plus grosses affaires, de plus juteux bénéfices, c’est lui qui a raison. On ne s’encombre pas de droit, de morale, de probité, de justice. Et alors ? Puisque la Russie envahit l’Ukraine, il est normal que l’Ukraine paye le coût de la guerre. C’est comme ça.
Zelensky est un dictateur sans élections. Poutine est un grand dirigeant qu’il faut encourager.
Bienvenue dans le monde de Donald Trump.
Il faut s’habituer. S’habituer à cette constatation : ce qui faisaient les principes de notre société sont sapés, piétinés, détruits. Systématiquement. On a tendance à considérer que les tribunaux sont des lieux où doit être rendue la justice, où des personnes en conflit viennent régler leurs litiges.
Pas dans le monde nouveau de Sandrine Rousseau
La justice se rend désormais publiquement de façon expéditive sur les plateaux de télévision. C’est comme ça. Le parti écologiste enquête, puis, d’avantage inspiré désormais par les méthodes totalitaires que par les rêves libertaires, lance un sympathique appel à la délation pour incriminer le suspect. Aucun résultat.
Une procédure pour harcèlement moral et abus de faiblesse visant Julien Bayou vient d’être classée pour « absence d’infraction ». L’honneur d’un homme a été jeté aux chiens. Et alors ? Puisque Sandrine Rousseau l’a décidé, Julien Bayou est coupable.
Bienvenue dans le monde de Sandrine Rousseau.
Le talent, le talent pur, celui de Yann Moix, immense écrivain
« La réalité, dit-il, c’est qu’il y a une haine du talent. »
La réalité surtout, c’est qu’un monde parallèle a remplacé la réalité.
Bienvenue dans le monde de Donald Moix, de Sandrine Depardieu, de Gérard Trump, de Yann Rousseau.
Je ne suis pas sûr qu’on ait envie d’y faire de vieux os.