En France, la présence des femmes dans le domaine maritime est encore très limitée. Actuellement, seulement 2% des pêcheurs et 3% des travailleurs sur les porte-conteneurs sont des femmes. Cependant, certaines d’entre elles, comme Maud Nicolas, brisent les stéréotypes en exerçant des métiers traditionnellement masculins.
Maud Nicolas : Cheffe mécanicienne en mer
Maud Nicolas, cheffe mécanicienne, a navigué sur les océans pendant 20 ans, faisant escale à San Francisco, au Chili et même en Antarctique. Elle travaille au cœur du bateau, veillant sur les machines sept jours sur sept. Comme elle le dit, « *Le navire n’a pas de dimanche* ». Sa présence sur le navire est souvent surprise, car elle est la seule femme à bord. « *Souvent, quand j’embarque, on me dit : vous êtes la cuisinière ? Mais ça passe vite… Si je suis cheffe mécanicien, il faut qu’ils travaillent avec moi* », sourit-elle.
Malgré les défis, Maud n’a pas hésité à reprendre la mer six mois après avoir donné naissance à son deuxième enfant, prouvant ainsi que les femmes peuvent concilier vie professionnelle et vie de famille.
Camille Brigant : Pêcheuse de coquilles Saint-Jacques
Dans la baie de Saint-Brieuc, Camille Brigant pratique la pêche à la coquille Saint-Jacques. Avec détermination, elle souhaitait un métier stimulant, qu’elle décrit comme un « *métier d’homme* ». Elle explique : « *Ici, on est servi* ». Son travail est exigeant, souvent réalisé dans des conditions de froid. Camille affirme : « *Il ne faut pas sous-estimer une femme ! On est autant capable que les hommes de faire un métier comme ça* ». Grâce à son professionnalisme, elle a gagné le respect de ses collègues sur le bateau.
Au port, elle n’hésite pas à répondre aux taquineries de ses collègues : « *Ils rigolent bien, mais en attendant, je suis là* ». Sa fierté et son engagement illustrent la place croissante des femmes dans ces métiers.