Table of Contents
La place Black Lives Matter à Washington D.C. fera l’objet d’une nouvelle conception, avec des fresques créées par des artistes locaux. Ce changement s’inscrit dans le cadre du projet de fresques America 250, visant à célébrer le 250e anniversaire des États-Unis, selon FOX 5 DC.
La décision controversée de Muriel Bowser
Le conseil éditorial du Washington Post a défendu la décision controversée de la maire de Washington D.C., Muriel Bowser, de retirer l’immense œuvre d’art « Black Lives Matter » qui recouvrait une rue principale près de la Maison Blanche. Bien que de nombreuses personnes aient critiqué cette décision, estimant qu’elle soit le résultat de la pression des républicains, le conseil a affirmé qu’il s’agissait d’un choix judicieux pour apaiser le président Trump, dont l’administration menace l’autonomie de la ville.
Le conseil a déclaré : « Ce n’est pas de la lâcheté, comme le soutiennent les critiques de la maire, mais une tentative pratique de protéger D.C. des républicains menaçant l’autonomie de la ville pour des raisons politiques. »
Origine de la fresque et enjeux politiques
Les grandes lettres jaunes avaient été peintes sur la 16e rue NW, et l’intersection avait été renommée « Black Lives Matter Plaza » durant l’été 2020, lors du premier mandat de Trump. Le titre de l’éditorial du Post affirmait : « D.C. peut respecter Black Lives Matter sans art de rue ».
Cette décision fait suite à des jours de manifestations chaotiques sur place, suite à la brutalité policière ayant suivi les meurtres de George Floyd à Minneapolis et de Breonna Taylor à Louisville.
Nouvelles fresques et réactions
La maire a annoncé que la place sera redessinée par des étudiants et des artistes, qui auront pour mission de créer de nouvelles fresques, provoquant ainsi des manifestations dans et autour de la place. Cette décision intervient alors que les républicains au Congrès se sont attaqués à la place. Le représentant Andrew Clyde, R-Ga., a récemment introduit le projet de loi H.R. 1774, qui, s’il est adopté, retirerait certains financements de la ville à moins que la maire ne retire la mention « Black Lives Matter » de la rue symboliquement désignée ainsi.
Le conseil du Post a soutenu que ces attaques du gouvernement fédéral nécessitent que la maire fasse des concessions, même mineures.
Les menaces de l’administration Trump
Le conseil a également mentionné que Trump a récemment « menacé » de prendre le contrôle de la ville pour résoudre les problèmes de criminalité, de graffiti et de camps de sans-abri. Le président a déclaré aux journalistes sur Air Force One : « Je pense que nous devrions l’administrer de manière forte, avec ordre et loi, et la rendre absolument magnifique. »
L’éditorial a ajouté que le fait que Bowser abandonne la place BLM semble porter ses fruits. Le Post a rapporté cette semaine que le président a cessé de menacer d’un décret exécutif, grâce à des « conversations constructives » avec le personnel de la maire, ce qui est considéré comme une victoire pour la ville.
Orientations futures
Le Post a conclu que cette lutte consiste à « choisir ses batailles avec sagesse » et a suggéré que la ville devrait se concentrer sur des problèmes concrets qui touchent le quotidien des citoyens : réduire la criminalité, construire des logements abordables et créer une économie dynamique, plutôt que de se focaliser sur des œuvres d’art de rue.