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Hamas discute avec l’Égypte mais refuse une trêve temporaire
Un représentant de Hamas a rencontré le chef des services de renseignement égyptiens pour discuter des développements concernant l’application d’un accord de cessez-le-feu et d’échanges de prisonniers. Cependant, le mouvement a nié avoir accepté une trêve temporaire à Gaza.
Selon un communiqué de Hamas, une délégation dirigée par le président du conseil dirigeant, Mohammed Darwish, a eu des discussions à Cairo avec le général Hassan Rashad, chef des services de renseignement égyptiens. Les deux parties ont abordé plusieurs questions importantes dans une atmosphère positive et responsable, en particulier les progrès dans l’application de l’accord de cessez-le-feu et des échanges de prisonniers à différents stades.
Engagement envers l’accord
La délégation de Hamas a souligné la nécessité de respecter tous les termes de l’accord et a appelé à des négociations immédiates pour la phase deux, qui inclurait l’ouverture des points de passage et le retour des aides humanitaires dans la région sans conditions.
En outre, le groupe a exprimé son approbation pour la formation d’un comité de soutien communautaire composé de personnalités nationales indépendantes pour gérer Gaza jusqu’à ce que des arrangements soient faits pour rétablir l’unité palestinienne et organiser des élections générales à tous les niveaux.
Hamas a remercié l’Égypte pour ses efforts antérieurs, notamment face aux projets de déplacement, et a également salué les résultats du sommet arabe, en particulier le plan de reconstruction de Gaza et le soutien aux droits inaliénables du peuple palestinien.
Refus de la trêve temporaire
Dans le même contexte, le leader de Hamas, Mahmoud Mardawi, a déclaré que les rumeurs selon lesquelles le mouvement serait ouvert à une trêve temporaire à Gaza sont infondées.
Mardawi a confirmé l’engagement total de Hamas envers l’accord déjà conclu, insistant sur la nécessité de passer à la phase deux des négociations conformément aux termes convenus, tout en qualifiant ces nouvelles de fausses et sans fondement.
Initiatives israéliennes et médiation américaine
Samedi soir, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé son intention d’envoyer une délégation israélienne à Doha pour avancer dans les négociations avec Hamas concernant les échanges de prisonniers.
Pour éviter la phase deux de l’accord de cessez-le-feu, qui stipule la fin de la guerre à Gaza, le gouvernement de Netanyahu semble jouer sur plusieurs tableaux avec Washington, en évoquant des initiatives proposées par ce dernier, bien que ce dernier soit un médiateur et garant de l’accord.
Toutes les initiatives, non officiellement confirmées par Washington, visent à prolonger la phase initiale de l’accord pour libérer le plus grand nombre possible de prisonniers israéliens, sans un cessez-le-feu définitif, conformément au désir de Netanyahu de satisfaire l’extrême droite de son gouvernement.
Propositions américaines et perspectives de négociations
Des sources israéliennes ont rapporté que les médiateurs régionaux, notamment l’Égypte et le Qatar, attendent la visite de Steve Witkoff, l’envoyé du président américain Donald Trump dans la région, qui pourrait avoir lieu dans les jours à venir.
Witkoff devrait proposer une initiative américaine prévoyant la libération de 10 prisonniers israéliens détenus par Hamas en échange d’un prolongement du cessez-le-feu pour plusieurs mois, sans préciser de cadre temporel exact.
Les négociations se dérouleraient directement entre les États-Unis et Hamas, sans intervention d’Israël.
Selon les services de renseignement israéliens, 59 prisonniers israéliens seraient toujours détenus à Gaza, dont 35 seraient présumés décédés, tandis que 22 autres seraient encore en vie, le sort de deux restant inconnu. Parmi eux, cinq ont la nationalité américaine, dont Aidan Alexander, 21 ans, qui serait toujours vivant.
Le contexte de la guerre à Gaza
La première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza a pris fin dimanche dernier après 42 jours, tandis qu’Israël s’est dérobé à l’entrée dans la phase deux, qui inclut la fin des hostilités.
Hamas a réaffirmé son engagement à mettre en œuvre l’accord qui est entré en vigueur le 19 janvier 2025, et exige qu’Israël respecte tous ses termes, appelant les médiateurs à commencer immédiatement les négociations pour la phase deux, qui comprendrait le retrait israélien de Gaza et un cessez-le-feu complet.
Soutenue par les États-Unis, Israël a été accusée de commettre un génocide à Gaza entre le 7 octobre 2023 et le 19 janvier 2025, faisant plus de 160 000 martyrs et blessés palestiniens, dont la plupart sont des enfants et des femmes, ainsi que plus de 14 000 disparus.