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Des violences d’une intensité sans précédent frappent les alaouites en Syrie, notamment dans la ville de Banias, où des événements tragiques se déroulent depuis le 7 mars 2025. Ce climat de terreur est exacerbé par les tensions persistantes entre différentes factions militaires.
Un massacre à Banias
Vendredi matin, à 8 heures, des factions militaires ont fait leur entrée à Banias, accompagnées de milices locales, notamment de Bayda, un village situé à 12 kilomètres au sud. Ces groupes, incluant des éléments étrangers tels que des Turkmènes et des Tchétchènes, ont commencé à massacrer des habitants. Un résident d’un quartier alaouite de la ville, qui a demandé à rester anonyme pour des raisons de sécurité, a décrit la situation : *« Ils étaient partout »*.
Contexte des violences
Les alaouites, une branche dissidente du chiisme, subissent ces violences en raison de leur association historique avec le régime de Bachar Al-Assad, qui a dirigé le pays pendant cinquante-quatre ans, dont treize années de guerre civile. Ces derniers jours, les violences ont pris une tournure alarmante, soulignant la fragilité de la paix depuis la chute d’Al-Assad le 8 décembre 2024.
Le bilan tragique
Dans les zones alaouites de l’ouest et du centre de la Syrie, des civils ont été ciblés au milieu des combats acharnés entre les forces de sécurité et des milices fidèles à Al-Assad. Selon un bilan provisoire établi par l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins 745 civils alaouites ont été tués dans les régions côtières et les montagnes de Lattaquié. Les affrontements entre les forces de sécurité et les miliciens pro-Assad ont engendré 273 morts supplémentaires.
Des témoignages poignants
Les récits des habitants sont empreints de désespoir et de confusion. La cohabitation entre différentes confessions dans cette région a été profondément affectée par ces attaques, laissant des communautés en état de choc face à la brutalité des événements.