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La récente fusion forcée de la Credit Suisse avec la UBS a donné naissance à un nouveau terme dans le paysage économique suisse : « Monsterbank ». Ce surnom fait référence au fait que la UBS est désormais la dernière grande banque restante en Suisse, ce qui soulève des préoccupations concernant un risque systémique important pour l’économie suisse.
Une enquête sur les implications économiques
Cette situation a attiré l’attention des décideurs politiques. La Commission de l’économie du Conseil national a demandé au gouvernement d’examiner la « signification économique de cette fusion ainsi que les risques pour le secteur financier et l’économie dans son ensemble ». Pour répondre à ces préoccupations, le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) a lancé une étude portant sur les barrières à l’entrée pour les services financiers offerts par les grandes banques.
Importance d’un marché concurrentiel
Selon le Seco, un marché concurrentiel est essentiel. L’étude examinera les obstacles qui existent pour les nouveaux entrants dans le secteur des services financiers et comment la situation du marché a évolué depuis la fusion. Le but est de déterminer si la UBS détient une position monopolistique en Suisse.
Conséquences pour les clients d’entreprises
Il est crucial de comprendre les implications pour les clients d’entreprises de la UBS, qui dépendent de conditions de crédit attrayantes. Depuis que la UBS a absorbé la Credit Suisse, les petites et moyennes entreprises (PME) se plaignent de ne plus obtenir de crédits ou d’être soumises à des taux trop élevés.
Alertes de la Commission de la concurrence
La Commission de la concurrence (Weko) a déjà averti à l’automne 2023 que la concurrence entre la UBS et la Credit Suisse avait été bénéfique pour de nombreux clients industriels. La perte de ce mécanisme de pression concurrentielle pourrait entraîner « des hausses de prix significatives » sur le marché. La Weko a exprimé des craintes que la UBS, en tant que seule grande banque offrant une gamme complète de services, puisse imposer des augmentations de prix si elle le souhaitait.
Surveillance accrue et nouvelles études
La fusion d’urgence entre les deux banques a été approuvée par l’autorité de surveillance des marchés financiers en raison de son caractère urgent. Cependant, le surveillant des prix, Stefan Meierhans, a indiqué qu’il suivrait de près les actions de la UBS et n’hésiterait pas à intervenir si nécessaire. La recherche menée par le Seco sur la situation concurrentielle du secteur financier deviendra donc essentielle pour son travail.
Analyse des avantages de financement des entreprises publiques
Parallèlement, une autre étude a été commandée par le gouvernement pour examiner les « avantages de financement des entreprises publiques ». Cette étude se concentrera sur des entreprises telles que Swisscom, La Poste et les CFF, afin d’évaluer leurs avantages par rapport aux entreprises privées. Cela servira de base scientifique à une initiative parlementaire proposée par le conseiller national Jürg Grossen, qui appelle à établir des règles claires pour les entreprises publiques dans la concurrence avec le secteur privé.