Table of Contents
En 2024, les offices des transports en Suisse ont retiré 86’995 permis de conduire, marquant une augmentation de 9 % par rapport à l’année précédente, selon les informations fournies par l’Office fédéral des routes (Astra) jeudi. La majorité des retraits de permis concerne des conducteurs qui enfreignent les règles de circulation en conduisant sous l’influence de l’alcool ou en excès de vitesse.
Augmentation des échecs aux contrôles de conduite
Une tendance préoccupante se dessine : les retraits de permis pour « non-respect des exigences de l’examen » ont augmenté de 34,3 % entre 2022 et 2023, passant de 2’516 à 3’380 cas. Cela soulève des questions sur la capacité des conducteurs étrangers à s’adapter aux exigences suisses.
Procédures pour les conducteurs étrangers
Les permis de conduire des citoyens des États de l’UE/EFTA sont automatiquement reconnus et échangés contre un permis suisse. En revanche, les ressortissants de pays tiers doivent passer un examen de conduite dans l’année suivant leur arrivée en Suisse. En cas d’échec, ils ne peuvent plus conduire sur le territoire suisse.
Impact de la crise en Ukraine
Cette hausse de 34,3 % est en partie attribuée aux réfugiés ukrainiens qui ont fui le conflit en Ukraine. Depuis avril de l’année dernière, les personnes bénéficiant du statut de protection S ont également une période d’un an pour échanger leur permis. Auparavant, elles avaient deux ans pour régulariser leur situation, ce qui a conduit à un afflux soudain de milliers de demandeurs devant passer leurs contrôles de conduite.
Statistiques et témoignages
Peter Hotz, responsable de l’office des transports de Zurich, indique que l’augmentation du nombre de contrôles a également entraîné une hausse des échecs. Franz Steinberger, responsable des mesures administratives à l’office des transports de Lucerne, confirme que de plus en plus de réfugiés ukrainiens sont convoqués pour ces tests, dont un certain pourcentage ne les réussit pas.
Options pour les conducteurs échoués
Les conducteurs étrangers échouant à leur contrôle ne sont pas définitivement exclus des routes suisses. Ils ont la possibilité de demander un permis d’apprentissage et de passer l’examen de conduite suisse pour obtenir un permis valide.