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Aide humanitaire insuffisante face au nouvel exode syrien à Akar

by Sara
Liban, Syrie

Aide humanitaire insuffisante face au nouvel exode syrien à Akar

Malgré l’annonce du ministère de la Défense syrien concernant la fin de l’opération militaire visant à traquer les restes du régime de Bashar al-Assad dans les gouvernorats de Lattaquié et Tartous, la situation d’insécurité dans la région côtière a entraîné le déplacement de milliers de Syriens vers le gouvernorat d’Akar au Liban, déjà en proie à une situation précaire.

Nombre de déplacés en augmentation

Selon des estimations d’administrations concernées dans le gouvernorat d’Akar, environ 6 000 Syriens ont atteint les villages de Samakieh, Hakar al-Dhahri, Masoudiyeh, Tal al-Bireh et Haissa, empruntant le passage maritime d’Al-Aryda et d’autres points de passage terrestres à Akar, qui est géographiquement proche de la province syrienne de Tartous.

Ali al-Ali, le maire de Masoudiyeh, exprime ses craintes quant à la durée de cette crise de migration vers Akar, soulignant que la capacité économique de la région est extrêmement limitée, en plus des ressources modestes des municipalités locales pour fournir les nécessités de vie aux centaines de personnes qui cherchent refuge dans le nord du Liban.

Impact sur les ressources locales

Ali al-Ali confirme la véracité des chiffres avancés par les administrations locales, ajoutant que lors d’une réunion avec le gouverneur d’Akar, Imad Labaki, les implications de ce déplacement ont été discutées. Malheureusement, il n’existe pas encore de données ni de mesures officielles.

Concernant l’accueil des migrants, il mentionne que les efforts des habitants et des municipalités ont permis d’ouvrir des espaces publics et des installations sociales pour héberger les familles, tandis que des habitants ont également accueilli de nombreuses familles chez eux.

Besoin urgent d’assistance

Le maire souligne qu’ils ont reçu une aide immédiate de la part d’ONU et de donateurs locaux, mais ces ressources ne suffisent pas à couvrir tous les besoins. « Nous sommes toujours dans un état de confusion et d’incapacité », déclare-t-il.

Une crise humanitaire croissante

Le nouveau flux de déplacés impose un fardeau supplémentaire à Akar, une province de 788 km² où l’agriculture, la pêche et le bâtiment sont les principales sources de revenus pour environ 400 000 habitants, avec un taux de chômage et de pauvreté atteignant 70 %, selon un rapport du Banque mondiale publié en mai 2024.

Appels à l’aide

Khaled Khaled, vice-président de l’Union des municipalités de la plaine d’Akar et maire de Tal Hayat, déclare que « nos villages, déjà pauvres, nécessitent aujourd’hui plus que jamais un véritable soutien économique et social de l’État ».

Il rappelle qu’environ 200 000 réfugiés syriens se trouvent dans le gouvernorat d’Akar depuis 2011, auxquels s’ajoutent actuellement entre 6 000 et 8 000 nouveaux déplacés. « Nous sommes pris dans un cycle de pauvreté et de besoin, tant pour nous que pour ceux qui se réfugient chez nous », dit-il.

Mesures insuffisantes

Le député Saji Attiyeh, président de la Commission des travaux publics, décrit les actions officielles comme « timides ». Il souligne qu’il n’existe pas de plan concret pour aider les personnes touchées et que, face à cette incapacité, ils travaillent en coordination avec la Croix-Rouge internationale et libanaise pour fournir un minimum d’aide.

Concernant la sécurité à Akar, Attiyeh assure que la situation est relativement bonne, bien qu’il y ait des inquiétudes en raison de la nature mixte et frontalière de la région. Il insiste sur la nécessité d’instaurer des points de sécurité supplémentaires pour assurer un meilleur sentiment de sécurité.

Appel à la paix

Dr. Shadi Mar’i, membre du Conseil islamique alawite, évoque la nécessité de trouver une solution logique pour rétablir l’ordre. Il insiste sur l’importance d’éviter les cycles de vengeance et propose la formation d’un comité d’experts issus de toutes les communautés, qui pourrait dialoguer avec le nouvel État syrien pour parvenir à une solution positive pour tous.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/3/11/%d8%b9%d8%ac%d8%b2-%d8%a5%d8%ba%d8%a7%d8%ab%d9%8a-%d8%b1%d8%b3%d9%85%d9%8a-%d8%a3%d9%85%d8%a7%d9%85-%d8%a7%d9%84%d9%86%d8%b2%d9%88%d8%ad-%d8%a7%d9%84%d8%b3%d9%88%d8%b1%d9%8a

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