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Accord historique en Syrie : un pas vers l’unité nationale
Le récent accord entre la nouvelle administration syrienne et les Forces démocratiques syriennes (FDS) intervient à un moment où la Syrie a besoin de surmonter les conséquences des événements tragiques qui ont touché certaines régions de la côte syrienne, entraînant la perte de centaines de vies, tant militaires que civiles. Ces événements ont été exacerbés par des attaques menées par des groupes restants du régime d’Assad, visant les forces de sécurité et cherchant à semer la discorde, à frapper l’unité nationale et à fragmenter le corps syrien en essayant de séparer la région côtière du reste du pays.
Dans ce contexte, l’importance de cet accord réside dans le fait qu’il constitue un coup dur pour tous les projets séparatistes en Syrie, soutenus par des forces extérieures, notamment l’Iran et Israël. Il représente également une opportunité de mettre fin à plus de dix ans de division entre les régions de la Syrie, notamment celles de la Jazira et d’autres régions.
Un aspect crucial de cet accord est qu’il reflète le désir de la population, dans toute sa diversité, de voir une Syrie unie, surtout après la chute du régime d’Assad.
Les avantages de l’accord
L’importance de cet accord se manifeste à travers ses divers avantages et implications, en particulier sur le plan interne, qui peuvent être résumés comme suit :
- Premièrement, cet accord est une étape historique pour les Kurdes syriens sur les plans politique et social, ainsi que pour tous les Syriens, car il ouvre la voie à la construction d’une Syrie unifiée.
- Deuxièmement, il représente un tournant majeur dans la construction de la nouvelle Syrie après la chute du régime d’Assad, en permettant à l’État de récupérer le contrôle des ressources naturelles dans les zones de l’est de l’Euphrate et de les réintégrer dans l’économie nationale.
- Troisièmement, cet accord contribue à rétablir la confiance entre tous les Syriens, l’administration nouvelle ayant offert de nombreuses opportunités de collaboration, visant à gérer la transition de manière inclusive, en s’éloignant de l’utilisation de la force brute contre les FDS.
- Quatrièmement, l’accord garantit les droits de tous les Syriens à la représentation et à la participation dans le processus politique, ainsi que dans toutes les institutions de l’État, en se basant sur la compétence, indépendamment de leurs origines religieuses ou ethniques.
Il est à noter que la signature de cet accord reflète des changements dans les positions des dirigeants des FDS et d’autres entités civiles et militaires contrôlant les zones de l’est de l’Euphrate, en acceptant de s’intégrer dans l’État syrien, y compris les points de passage frontaliers, les aéroports et les champs de pétrole et de gaz.
La volonté des deux parties de privilégier le dialogue et de s’éloigner du recours à la violence montre une détermination à rassembler et unifier la géographie syrienne pour commencer le processus de construction d’une nouvelle Syrie.
Opportunités de succès
Bien qu’il soit prématuré de juger le sort de cet accord, étant donné que les mécanismes de mise en œuvre ne sont pas encore clairs, il est possible d’affirmer qu’il dispose de nombreuses opportunités de succès, notamment :
- Le large soutien populaire, manifesté par des manifestations dans diverses villes syriennes, exprimant la joie des Syriens face à cet accord, qui répond aux aspirations de tous.
- Le degré de maturité politique atteint par la nouvelle administration et les dirigeants des FDS, qui ont pu apaiser les appels séparatistes émanant de certains leaders des FDS.
- Le rôle positif joué par des forces régionales et internationales, notamment les États-Unis et la Turquie, qui ont encouragé les FDS à se rapprocher de la nouvelle administration.
- Le soutien arabe et international à la nouvelle administration, qui a constitué une pression sur les FDS pour qu’elles acceptent de s’intégrer dans l’État syrien.
Les obstacles
Malgré les opportunités de succès, plusieurs facteurs pourraient entraver la mise en œuvre de l’accord et potentiellement le faire échouer, parmi lesquels :
- La manière dont les FDS s’intégreront dans l’armée syrienne nouvelle : S’intégreront-elles en tant que bloc unifié, ou seront-elles réorganisées sous le ministère de la Défense ?
- Les positions des autres composantes dans les zones contrôlées par les FDS : Cela inclut les Arabes, les Assyriens et les Chrétiens, qui revendiquent une représentation.
- La forme de gouvernance en Syrie : Les FDS n’ont pas abandonné leur appel à un gouvernement autonome dans les régions de l’est de l’Euphrate.
- La gestion des prisons et des camps : Les FDS insistent pour continuer à gérer ces installations, alors que cela devrait relever de la souveraineté de l’État syrien.
La majorité des Syriens espèrent le succès de cet accord et que ses effets positifs se répercutent sur d’autres accords avec des forces influentes dans le sud de la Syrie. Cela a déjà commencé à se dessiner avec des signes d’évolution à Sweida.