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Le président intérimaire syrien, Ahmed al-Sharaa, a annoncé mercredi la formation d’un Conseil National de Sécurité par décret, selon une déclaration du bureau présidentiel. Ce conseil sera chargé de prendre des décisions relatives à la sécurité nationale du pays et aux défis auxquels l’État est confronté.
Formation du Conseil National de Sécurité
Les nouvelles autorités syriennes ont déclaré mercredi qu’elles mettaient en place un Conseil National de Sécurité, qui sera dirigé par le président intérimaire Ahmed al-Sharaa. Ce nouvel organe, qui n’existait pas sous le régime de Bashar al-Assad, aura pour mission de « coordonner et gérer les politiques de sécurité et politiques », selon le décret publié sur le compte Telegram de la présidence.
Contexte et défis actuels
La création de ce conseil survient alors que les autorités tentent d’imposer un gouvernement national, de dissoudre les groupes armés et de reconstruire le pays après plus de 13 ans de guerre civile. Ce processus est compliqué par une vague d’exécutions, principalement de membres de la minorité alaouite à laquelle appartient Assad, depuis le 6 mars, après que des hommes armés pro-Assad ont attaqué les forces de sécurité.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, près de 1 400 civils ont été tués par les forces de sécurité ou des groupes alliés. Les autorités syriennes ont annoncé lundi que l’opération contre les partisans d’Assad était terminée.
Engagement envers les minorités
Ahmed al-Sharaa, dont le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) est issu de la branche syrienne du réseau jihadiste Al-Qaïda, a promis de protéger les minorités religieuses et ethniques de la Syrie. Cet engagement a été formulé après que des forces rebelles dirigées par HTS ont renversé Assad au début du mois de décembre.
Composition et fonctionnement du Conseil
Le décret concernant le nouveau conseil précise qu’il est constitué « dans le but d’améliorer la sécurité nationale et de répondre aux défis sécuritaires et politiques dans les prochaines étapes ». Hormis le président, les membres du conseil comprendront les ministres des affaires étrangères, de la défense, de l’intérieur et le chef de l’agence de renseignement du pays.
Deux membres « consultatifs » et un expert technique seront également nommés par Sharaa. Les réunions se tiendront périodiquement ou lorsque le président le décidera, et les décisions relatives à la sécurité nationale seront mises en œuvre en consultation avec les membres.