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Une étude récemment publiée révèle que la France a commencé à utiliser des armes chimiques en Algérie dès 1830, marquant ainsi le début d’une période sombre de l’histoire coloniale française. Une déclaration de M. Amar Mansouri, chercheur algérien en génie nucléaire, a fait état de l’utilisation de ces armes contre les populations algériennes pendant plus d’un siècle.
Des Utilisations Répétées d’Armes Chimiques
Selon M. Mansouri, basé sur des témoignages d’officiers français, entre 1830 et 1962, il y a eu environ 300 utilisations d’armes chimiques. Ces attaques ont entraîné la destruction de 800 villages et le déversement de 800 000 tonnes de TNT dans plusieurs régions du sud de l’Algérie.
En 1845, la tribu d’Ouled Ryah a subi une violente attaque, avec au moins 1 000 personnes tuées par asphyxie dans une grotte. M. Mansouri a souligné que ces événements sont des exemples de « génocides répétés », faisant référence à l’utilisation du chloroforme et du phosphore pour la première fois en 1852 lors de l’assaut français sur Laghouat, causant 3 586 victimes.
Types de Gaz Utilisés et Leur Impact
Les gaz utilisés lors de ces attaques incluent le sarin, le gaz moutarde, le butane et le phosphore. Le chercheur a précisé que ces substances ont des conséquences néfastes sur le système nerveux humain, provoquant des brûlures graves et attaquant plusieurs organes. Par ailleurs, le plutonium, utilisé dans certaines attaques, présente une durée de vie de 241 000 ans, posant des préoccupations environnementales majeures.
Appel à Nettoyage des Sites Contaminés
M. Mansouri a également évoqué la possibilité pour l’Algérie d’exiger de la France qu’elle nettoie les sites contaminés par les explosions nucléaires sur son territoire. Cette demande souligne l’impact à long terme des actions entreprises durant la colonisation.