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Arrestations d’étudiants : des tensions à l’Université de Columbia
Les autorités américaines ont récemment arrêté une étudiante palestinienne et annulé le visa d’une autre étudiante indienne, dans le cadre d’une campagne lancée par l’administration de Donald Trump contre ceux qu’elle qualifie de « soutiens au terrorisme » dans les universités des États-Unis.
Arrestation de l’étudiante palestinienne
Le vendredi dernier, le Département de la sécurité intérieure des États-Unis a annoncé l’arrestation de Laila Kourdi, une étudiante palestinienne de la Cisjordanie qui avait participé aux manifestations contre la guerre à Gaza à l’Université de Columbia. Les autorités ont justifié son arrestation par le non-respect des conditions de son visa étudiant, qui était expiré depuis le 26 janvier 2022 en raison d’un abandon de ses études.
Cette arrestation est intervenue quelques jours après celle de Mahmoud Khalil, un étudiant et militant palestinien, également pour sa participation aux manifestations contre la guerre à Gaza l’année précédente à Columbia.
Annulation du visa de l’étudiante indienne
Parallèlement, le Département de la sécurité intérieure a annulé le visa de Ranjani Srinivasan, une étudiante indienne en doctorat d’urbanisme à l’Université de Columbia, en raison de ce qu’il a qualifié de « soutien à la violence et au terrorisme ». Les autorités affirment que Ranjani a été impliquée dans des activités soutenant le mouvement Hamas, ce qui a conduit à l’annulation de son visa le 5 mars.
D’après le communiqué, Ranjani a « auto-expulsé » le 11 mars.
Réaction du gouvernement
La secrétaire à la sécurité intérieure, Kristi Noem, a déclaré que l’obtention d’un visa pour étudier et vivre aux États-Unis est un privilège, et non un droit acquis. Elle a insisté sur le fait qu’il n’y a pas de place pour ceux qui soutiennent le terrorisme aux États-Unis.
Ces événements surviennent dans un contexte où la répression exercée par les autorités américaines sur les universités ayant vu des manifestations pro-palestiniennes est en pleine intensification, justifiée par l’administration par des allégations de « soutien au terrorisme et d’antisémitisme ».
Message à l’Université de Columbia
Dans ce climat tendu, l’organisation « The Free Press », dédiée à la liberté de la presse, a révélé une lettre envoyée par l’administration Trump à la présidence de l’Université de Columbia, concernant les mesures disciplinaires suite aux manifestations contre la guerre israélienne à Gaza.
La lettre accuse l’université d’avoir échoué à protéger les étudiants et le personnel américain des violences et des harcèlements antisémites. L’administration Trump a exigé que des mesures disciplinaires soient prises, incluant l’expulsion ou la suspension des étudiants pendant plusieurs années, afin de retrouver un financement fédéral.
De plus, il a été demandé que le département des études du Moyen-Orient, de l’Asie du Sud et de l’Afrique de l’université soit placé sous surveillance académique pour au moins cinq ans.
Des législateurs démocrates et des organisations américaines ont vivement critiqué l’arrestation des étudiants et les menaces de déportation, soulignant que cela constitue une violation de la liberté d’expression garantie par la Constitution américaine.