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Israël intensifie les frappes aériennes sur Gaza : 356 morts
Israël a repris ses attaques sur la région de Gaza ce mardi matin, avec une série de frappes aériennes violentes qui ont jusqu’à présent causé la mort de 356 personnes et blessé des dizaines d’autres, selon le ministère de la Santé de Gaza.
Les frappes israéliennes
Le porte-parole de l’armée israélienne a annoncé que 100 avions ont participé à la reprise des frappes sur Gaza. Il a indiqué que les attaques se poursuivraient tant que nécessaire et pourraient être étendues au-delà des frappes aériennes.
Les bombardements ont ciblé divers sites dans le secteur, notamment le camp de réfugiés de Maghazi (au centre), Khan Younès, Rafah au sud, ainsi que le camp de Jabalia et Beit Hanoun (au nord).
Des sources médicales ont rapporté que 57 personnes ont été tuées et amenées à l’hôpital européen suite aux bombardements israéliens sur Rafah.
Un correspondant d’Al Jazeera a également signalé que 25 Palestiniens avaient perdu la vie dans une attaque visant une école abritant des déplacés dans le quartier de Daraj à Gaza.
Difficultés sur le terrain
Le directeur de l’hôpital Shifa à Gaza, Mohamed Abu Salmiya, a déclaré qu’ils étaient incapables de faire face à l’augmentation du nombre de blessés et que des quantités considérables de médicaments et de fournitures médicales avaient épuisé en raison de la guerre continue et du blocus israélien.
Abu Salmiya a ajouté qu’il était extrêmement difficile d’atteindre les lieux ciblés pour secourir les victimes, déclarant : « Nous entendons les voix des victimes sous les décombres et nous ne pouvons pas les sauver… aucune structure de santé solide ne peut gérer ce nombre de blessés. »
Réactions politiques
Dans un communiqué, le mouvement de résistance islamique Hamas a mis en cause le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’occupation israélienne, affirmant qu’ils sont pleinement responsables des conséquences de cette agression.
Hamas a également accusé Netanyahu et son gouvernement d’avoir pris la décision de rompre l’accord de cessez-le-feu, mettant ainsi en danger le sort des prisonniers israéliens à Gaza.
Le mouvement a appelé les intermédiaires à tenir Netanyahu et son gouvernement responsables de la violation de l’accord, demandant à l’ONU et au Conseil de sécurité de se réunir d’urgence pour prendre une décision obligeant Israël à mettre fin à ses attaques.
Coordination avec les États-Unis
De son côté, la Maison Blanche a annoncé qu’Israël avait consulté l’administration du président Trump concernant les frappes sur Gaza. Selon le journal Maariv, la reprise des combats à Gaza a été coordonnée avec l’administration américaine, qui a donné son accord.
Le plan de l’armée israélienne prévoit d’avancer ses troupes dans le secteur, de « purger » certaines zones et de maintenir une présence, tout en déplaçant les civils vers des « zones humanitaires ».
Le journal a rapporté que la décision de reprendre les combats avait été prise lors d’une réunion tenue par Netanyahu au ministère de la Défense à Tel Aviv.
Accusations israéliennes
Un responsable militaire israélien, dont le nom n’a pas été divulgué, a déclaré à l’agence Anadolu que, sur ordre des responsables politiques, l’armée commence à attaquer « des leaders de Hamas de niveau intermédiaire et des personnalités éminentes du volet politique de Hamas, ainsi que son infrastructure de manière extensive et préventive ».
Il a également affirmé que l’armée israélienne visait des dizaines d’objectifs sous prétexte que « Hamas se préparait à mener des attaques et à renforcer sa capacité militaire ».
Un communiqué du bureau de Netanyahu a indiqué que la reprise des attaques sur Gaza faisait suite au refus de Hamas de libérer les otages, ainsi qu’à son rejet de toutes les propositions formulées par l’envoyé présidentiel américain Stephen Wietkov.
Situation actuelle
Les médias israéliens ont rapporté la semaine dernière qu’un nouvel accord avait été proposé par l’envoyé américain, consistant à libérer cinq captifs israéliens en échange de 50 jours de cessez-le-feu, de la libération de prisonniers palestiniens, de l’entrée d’aide humanitaire, et de négociations pour la seconde phase.
Hamas a déclaré vendredi dernier avoir accepté la proposition présentée par les médiateurs, qui comprenait la libération d’un soldat israélo-américain et de quatre corps de binationaux dans le cadre de la reprise des négociations pour la seconde phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza et d’échange de prisonniers.
Début mars, la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, qui a duré 42 jours, a pris fin, tandis qu’Israël s’est dérobé à la seconde phase et à la fin des hostilités, qui ont déjà causé plus de 40 000 morts depuis le début de l’agression le 7 octobre 2023.