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Noah Di Bettschen, un artiste de 22 ans, utilise sa passion pour l’art afin d’aborder des sujets profonds tels que la toxicomanie, un thème très personnel pour lui. Son dernier projet, qui se déroule dans le parc de la Bäckeranlage à Zurich, invite les personnes en situation de dépendance à participer à la création d’une œuvre collective.
Un projet d’art et de sensibilisation
Ce projet, lancé mardi après-midi et prévu pour se poursuivre jusqu’à jeudi, vise à rassembler des personnes de tous horizons, y compris des toxicomanes et des visiteurs du parc, pour collaborer à la réalisation d’une peinture. Noah di Bettschen dit : « Je souhaite créer un tableau avec eux. Sur un quart de la toile de trois mètres de long, je vais porter des portraits de certains d’entre eux, comme je l’ai déjà fait par le passé. Le reste de la toile sera un espace libre où les gens peuvent peindre ou écrire selon leur envie. »
Un message d’inclusion
Dans ses créations, Noah cherche à capturer les complexités de la consommation de drogues et à dépeindre une réalité souvent ignorée. Son travail va au-delà de la simple représentation artistique ; il s’agit d’initier un dialogue entre ceux qui consomment des drogues et le reste de la société. « Je veux que ceux qui ne consomment pas réalisent que les personnes dépendantes ne sont pas des monstres, mais des êtres humains qui méritent le respect », ajoute-t-il.
Un chemin personnel vers la guérison
Noah di Bettschen a commencé à peindre pour faire face à la perte de son père, mort à cause de sa dépendance à l’héroïne. À travers son art, il espère non seulement traiter son propre chagrin, mais aussi offrir un moyen d’expression à ceux qui se sentent marginalisés. « Je ne suis pas là pour les sauver, mais pour leur offrir une distraction, peut-être les amener à réfléchir à leur situation », explique-t-il.
Réactions positives et impact
Les premières réactions à son initiative ont été extrêmement encourageantes. Plusieurs personnes présentes dans le parc ont exprimé leur intérêt à participer, et Noah a eu des échanges riches et significatifs avec ceux qui préféraient observer. « L’art a la capacité de créer des connexions et d’ouvrir des conversations, ce qui est essentiel », conclut-il.
Un engagement artistique face à la toxicomanie
Pour Noah, peindre est une expérience presque euphorique. « Quand je peins, je perds la notion du chaos autour de moi, cela me procure un sentiment proche d’un état de transe », partage-t-il. Son parcours personnel l’a amené à comprendre l’importance de l’art dans le processus de guérison et de rédemption.