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La situation des allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) suscite des inquiétudes croissantes. Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité, a exprimé des réserves concernant les récentes directives du gouvernement, qui semblent cibler les personnes vivant avec un revenu très limité.
Les inquiétudes face aux sanctions
Lors d’une interview sur franceinfo le 21 mars, Pascal Brice a affirmé : « Le gouvernement a peut-être mieux à faire par les temps qui courent que d’aller chercher des gens qui survivent avec 640 euros par mois. » Cette déclaration fait suite à un document envoyé aux départements, précisant les sanctions possibles en cas de non-respect des contrats d’engagement liés au RSA.
Les allocataires doivent effectuer un minimum de quinze heures de travail, excluant le bénévolat et le travail dissimulé, consacré à leur réinsertion professionnelle (comme la rédaction de CV ou la préparation d’entretiens). En cas de manquement, leur allocation pourrait être suspendue entre 30 et 100 % pour une durée d’un à deux mois.
Une approche controversée
Pascal Brice critique cette approche, soulignant qu’elle contribue à l’idée que les difficultés économiques du pays relèvent des plus vulnérables. Il rappelle que, dans un contexte où le gouvernement réduit les financements pour les associations d’accompagnement, il est impératif de garantir un soutien adéquat aux bénéficiaires du RSA.
Des risques pour les plus fragiles
Brice met en lumière les risques potentiellement dramatiques que la suspension de l’allocation présente pour les publics les plus fragiles. Il souligne également que France Travail pourrait ne pas être en mesure de fournir suffisamment de conseillers pour aider ces personnes à retrouver un emploi, ce qui pourrait aggraver leur situation.
Il rappelle que le gouvernement s’appuie sur une expérimentation menée depuis 2022 dans 47 départements, mais il exprime des préoccupations quant à la capacité des conseillers à gérer cette charge de travail. « Nous risquons de nous retrouver avec des conseillers de France Travail qui sont débordés, » avertit-il.
Face à cette réforme, la Fédération des acteurs de la solidarité appelle à une réflexion plus approfondie sur les accompagnements nécessaires pour les allocataires et souligne l’importance de ne pas stigmatiser ceux qui dépendent du RSA.