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Le 21 mars, plusieurs personnalités du monde culturel ont exprimé leur indignation face à l’expulsion de jeunes migrants qui occupaient la Gaîté Lyrique à Paris. Ces artistes dénoncent une « instrumentalisation de l’art » pour justifier cette opération de police, qui a eu lieu quelques jours avant la fin de la trêve hivernale.
Contexte de l’évacuation
Les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation de la Gaîté Lyrique, un lieu culturel emblématique de Paris, où près de 450 jeunes migrants, principalement originaires d’Afrique subsaharienne, avaient trouvé refuge depuis plus de trois mois. Ces jeunes, qui demandaient une reconnaissance de leur statut de mineurs, ont été confrontés à une contestation de leur situation par la mairie et la préfecture de région.
Au cours de cette opération, environ soixante jeunes migrants ont été interpellés et vingt-sept obligations de quitter le territoire ont été émises, selon les autorités.
Réactions des artistes
Les signataires d’une tribune, parmi lesquels figurent la romancière Virginie Despentes et l’humoriste Guillaume Meurice, ont condamné cette évacuation, soulignant que la création artistique et la préservation du bâtiment étaient utilisées comme prétexte pour justifier l’opération policière. Ils affirment : « Nous ne pouvons nous résoudre à créer des spectacles, faire des concerts ou des conférences grâce à une expulsion soutenue par l’extrême droite ».
Les artistes insistent sur le fait que « jamais l’art ne pourra servir d’alibi à des matraquages et à des expulsions de mineurs ». Ils appellent la Mairie de Paris à faire preuve d’humanité en logeant ces jeunes migrants.
Appel à la mobilisation
En conclusion de leur tribune, les artistes invitent la population à rejoindre le cortège de la manifestation antiraciste prévue le samedi suivant à Paris et dans toute la France, afin de dénoncer cette situation et de soutenir les droits des migrants.