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Les Parisiens ont approuvé, dimanche, la création de 500 nouvelles rues piétonnes et végétalisées dans la capitale. Cette troisième votation citoyenne d’Anne Hidalgo a vu une participation très faible, à seulement 4 %, suscitant des critiques au sein de l’opposition.
Des résultats mitigés pour la votation citoyenne
Le scrutin, qui s’est déroulé le 23 mars, a été marqué par une participation de 56 500 électeurs sur 1,391 million d’inscrits, ce qui représente un taux de 4,06 %. Ce chiffre est inférieur à celui des précédentes votations, notamment celle concernant le triplement du tarif de stationnement des SUV (5,68 %) et l’interdiction des trottinettes électriques en libre-service (7,46 %).
Malgré tout, près de 66 % des votants se sont déclarés en faveur de la végétalisation et de la piétonisation de ces nouvelles rues. Le projet a été soutenu dans 14 des 17 arrondissements, à l’exception des VIIe, VIIIe et XVIe, où la droite a voté contre.
Réactions des élus
Christophe Najdovski, adjoint à la maire de Paris en charge des espaces verts, a exprimé sa satisfaction en affirmant que ce vote renforce la volonté de rendre la ville plus verte et de partager l’espace public avec les piétons. Les nouvelles rues viendront s’ajouter aux 300 voies déjà créées depuis le début du second mandat d’Anne Hidalgo en 2020.
Des concertations commenceront en avril dans chaque arrondissement pour identifier les voies éligibles, avec une mise en œuvre prévue dans trois à quatre ans et un coût moyen estimé à 500 000 euros par rue.
Critiques de l’opposition
La faible participation a provoqué des réactions vives au sein de l’opposition. Nelly Garnier, du groupe Changer Paris, a critiqué la votation, affirmant que les Parisiens ne souhaitaient pas s’associer à une campagne de communication de la mairie. D’autres, comme Pierre-Yves Bournazel, ont évoqué un « désaveu cinglant » pour cette consultation jugée peu engageante.
Impact sur le stationnement
La création de ces 500 nouvelles rues-jardin nécessitera la suppression de 10 % du stationnement de surface à Paris, soit environ 10 000 places. Ce changement suscite des opinions divergentes parmi les habitants. Dans certains quartiers, comme la butte Montmartre, des riverains expriment leur mécontentement face à une accessibilité réduite.
Marc Remaggi, enseignant de 37 ans, a souligné l’importance de préparer la ville pour le climat de demain, tandis que d’autres comme Jean-Pierre Briol, expert-comptable retraité, se plaignent des difficultés croissantes engendrées par ces projets de transformation urbaine.