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Le 21 mars, quelques jours après une agression qui a profondément choqué la France, une marche silencieuse s’est tenue à Orléans pour soutenir le rabbin agressé et dénoncer l’antisémitisme. Plus de 1300 personnes, de toutes confessions, se sont rassemblées pour exprimer leur solidarité avec la communauté juive.
Une mobilisation impressionnante
Parmi les participants, Shoshannah, une jeune femme de 21 ans, a brandi des slogans tels que « Les antisémites doivent se cacher » et « Tous unis contre l’antisémitisme ». À ses côtés se trouvait une autre étudiante qui a souligné l’importance de défier la peur : « L’objectif de ces agressions, c’est de faire peur aux gens pour qu’ils se cachent. On va faire tout le contraire et se montrer », a-t-elle déclaré. La présence de Bernadette, une catholique pratiquante de 81 ans, témoignait également d’une solidarité interconfessionnelle, elle a avoué n’avoir manifesté que deux fois dans sa vie, soulignant l’importance de ce moment.
Un acte de solidarité face à la violence
Cette marche a été organisée après l’agression du rabbin d’Orléans, qui a été attaqué dans la rue devant son fils. Le suspect de cette agression a été interpellé et sera prochainement jugé. Aucun responsable politique national n’était présent, mais plusieurs élus locaux, dont Sophie Brocas, préfète de la région, ainsi que le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, ont exprimé leur indignation. François Bonneau a déclaré que cet acte de violence « heurte les valeurs fondamentales de notre République ».
Unité et diversité des religions
Des représentants de différentes religions ont également pris part à cette marche, tels que Mustapha Ettaouzani, président du conseil départemental du culte musulman, et Jacques Blaquart, évêque d’Orléans. Ce dernier a fait remarquer que « spirituellement, nous sommes tous des Sémites », affirmant ainsi la nécessité d’une solidarité interreligieuse. Joëlle Gellert, porte-parole de la ligue contre le racisme et l’antisémitisme, a souligné que « l’antisémitisme, ce n’est pas que l’affaire des juifs, c’est l’affaire de tous ».
Un message d’espoir
Le président de la communauté israélite d’Orléans, André Druon, a remercié les participants au nom du rabbin Arié Engelberg, qui a décidé de ne pas se rendre à la marche afin de rester avec sa famille. Les manifestants ont conclu leur rassemblement en chantant « La Marseillaise », symbole de leur unité face à la haine.