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Des chercheurs de l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques (Eawag) ont révélé qu’il n’existe pas de remède universel contre les floraisons toxiques d’algues bleu-vert. Chaque lac présente un cocktail unique de ces algues, ce qui complique les méthodes de prédiction.
Des méthodes de prédiction inadaptées
Les algues bleu-vert peuvent se répandre de manière explosive dans les lacs durant l’été. Lorsqu’une telle floraison toxique se produit, il est crucial que les autorités puissent rapidement mettre en œuvre des mesures de protection, comme des interdictions de baignade, a déclaré l’Eawag dans un communiqué de presse. Pour déterminer quand ces mesures doivent être prises, certaines biomolécules produites par les algues bleu-vert sont mesurées dans le cadre de programmes de surveillance.
Une étude sur le lac Greifensee
Les scientifiques de l’Eawag ont démontré dans une étude que les pigments, tels que la chlorophylle, qui indiquent la croissance des algues bleu-vert toxiques, n’ont guère de pouvoir prédictif pour le lac Greifensee, tout comme d’autres molécules indicatrices suggérées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les chercheurs ont analysé un total de 850 échantillons prélevés dans ce lac et ont identifié quatre biomolécules pertinentes pour la prédiction.
Variabilité entre les lacs
Cependant, ces biomolécules ne garantissent pas une efficacité dans d’autres lacs. Selon les chercheurs, des différences significatives existent entre les différents lacs, liées aux propriétés physiques et écologiques des eaux et donc aux types d’algues bleu-vert qui y prédominent. Il convient de noter que les algues bleu-vert ne sont pas de véritables algues, mais des bactéries, que les experts qualifient de cyanobactéries. Le terme « algues bleu-vert » est historique, car elles ont été confondues avec des algues en raison de leur couleur.
Implications pour l’environnement
La recherche sur les algues bleu-vert toxiques est essentielle pour protéger les écosystèmes aquatiques et la santé publique. En développant des méthodes de surveillance adaptées à chaque lac, les chercheurs espèrent améliorer la réactivité des autorités face à ces floraisons potentiellement dangereuses.