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La ETH Zürich a récemment pris la décision controversée de retirer de son site web trois plateformes soutenant la solidarité avec des régions en conflit, notamment l’Ukraine, le Moyen-Orient et l’Iran. Cette action suscite des interrogations sur les motivations derrière ce choix, notamment l’influence potentielle de l’administration Trump.
Une décision de retrait des plateformes de solidarité
La célèbre université suisse a supprimé ces sites qui exprimaient son soutien envers des populations touchées par des conflits. Cette information a été rapportée par plusieurs médias, soulignant un changement significatif dans la posture institutionnelle de l’ETH.
Cette suppression est le résultat d’une nouvelle politique établie par l’institution, qui annonce qu’elle ne prendra plus de positions officielles sur les conflits géopolitiques. Cette décision a été publiée pour la première fois à la fin du mois de février.
La position de l’université sur les conflits géopolitiques
Selon Joël Mesot, président de l’ETH, l’institution doit se concentrer sur ses missions fondamentales sans s’impliquer dans des débats géopolitiques. Il a déclaré : « Bien qu’il soit permis aux membres de l’ETH d’exprimer leurs opinions politiques, l’université a la responsabilité de maintenir son rôle éducatif sans être entraînée dans des controverses. »
Dans le communiqué concernant cette décision, il est précisé qu’une prise de position sur des questions géopolitiques pourrait entraver la mission de l’institution, qui se veut un espace de dialogue ouvert. Toutefois, l’ETH se considère incapable de porter un jugement objectif sur ces conflits.
Les critiques des étudiants
Cette décision a suscité des réactions vives parmi des groupes d’étudiants, tels que « Students for Palestine Zürich » et « Science Is Political ». Ces organisations critiquent ce qu’elles qualifient d’« dépolitisation », arguant que cela ne représente pas une neutralité, mais plutôt une complaisance face à des injustices systémiques.
En mai dernier, un rassemblement organisé par « Students for Palestine » a eu lieu sur le campus, où l’université avait déjà indiqué que ses locaux n’étaient pas disponibles pour des activités politiques, précisant sa volonté de permettre l’expression de divers points de vue dans un cadre approuvé.
Interrogations sur l’influence extérieure
La situation à l’ETH a également attiré l’attention au-delà des frontières suisses, notamment celle des États-Unis. L’université a reçu récemment un questionnaire des autorités américaines visant à évaluer la compatibilité de certains projets de recherche avec les politiques de l’administration Trump. Ce questionnaire s’interroge sur les risques de politisation de la recherche menée à l’ETH.