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Une enquête interne a été lancée au sein de l’administration Trump concernant une faille de sécurité liée à l’affaire du « Signalgate » aux États-Unis. D’après un mémo publié le 3 avril, l’inspecteur général du ministère de la Défense va évaluer l’utilisation de la messagerie Signal par Pete Hegseth et plusieurs autres responsables, dans le cadre de frappes américaines contre les rebelles houthistes au Yémen.
Contexte de l’enquête
Ce scandale a été mis en lumière le 24 mars par un journaliste du magazine *The Atlantic*, qui avait été accidentellement intégré à un groupe de discussion sur l’application Signal. Ce groupe incluait de hauts responsables américains planifiant une opération militaire qui a eu lieu le 15 mars. Parmi les membres de cette chaîne de communication se trouvaient le ministre de la Défense, le vice-président J. D. Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio et la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard.
L’enquête vise à déterminer « à quel point le ministre de la Défense et d’autres responsables du ministère ont respecté les politiques et les procédures concernant l’utilisation d’applications commerciales de messagerie à des fins officielles », selon le mémo. Elle inclura aussi un examen du respect des exigences en matière de classification et de conservation des documents.
Réactions et implications
Les inspecteurs généraux aux États-Unis sont indépendants et chargés de détecter les fraudes, les abus et les violations des lois dans l’administration. *The Atlantic* a publié des captures d’écran de messages du ministre de la Défense, incluant les horaires des frappes contre les houthistes, envoyés seulement deux heures avant leur exécution. L’application Signal, qui ne peut pas gérer des documents classifiés, ne fait pas partie du réseau sécurisé du ministère de la Défense.
Face à la controverse, Donald Trump a défendu son équipe de sécurité, s’en prenant directement au journaliste de *The Atlantic*, Jeffrey Goldberg. Il a déclaré que Pete Hegseth « fait un super boulot » et a dénoncé ce qu’il appelle une « chasse aux sorcières » orchestrée par les démocrates, qui exigent la démission d’Hegseth en arguant que la vie des soldats américains aurait pu être mise en danger.
Une nomination controversée
La nomination de Pete Hegseth à la tête du Pentagone a également fait l’objet de critiques, y compris au sein du parti républicain. Des accusations d’abus d’alcool et d’agression sexuelle datant de 2017 ont refait surface lors de sa désignation. Hegseth, qui a un parcours militaire, est connu pour ses prises de position controversées, notamment sur la présence des femmes sur le champ de bataille.
Actuellement, il supervise plus de 3,4 millions de soldats et d’employés civils, avec un budget de défense dépassant les 1 000 milliards d’euros en 2023.