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Le procès de Katia Ayer, une Vaudoise devenue paraplégique à la suite d’une chute d’arbre, s’est ouvert le 2 avril 2025 au Tribunal de l’arrondissement de la Veveyse, à Châtel-Saint-Denis. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la sécurité dans les forêts et la responsabilité des autorités locales.
Les circonstances de l’accident
En juillet 2020, Katia Ayer a perdu l’usage de ses jambes après qu’un hêtre de 16,3 mètres de haut soit tombé sur elle dans la forêt de Le Flon, près d’Oron-la-Ville. Selon la plaignante, la commune aurait négligé de sécuriser correctement les lieux, ce qui aurait conduit à cet accident tragique.
Les témoignages au tribunal
En début d’audience, Katia Ayer a partagé son expérience douloureuse. «Avant, j’étais une personne active, maintenant je suis dépendante», a-t-elle déclaré, soulignant la gravité de sa situation. Elle se trouvait sur une aire de pique-nique, balisée par la commune, lorsque l’accident s’est produit. Cet endroit est particulièrement fréquenté par des enfants, ce qui renforce l’argument de la nécessité de vigilance.
Les accusations de négligence
Le garde forestier et un membre de l’exécutif communal sont accusés de négligence. Leurs avocats plaident que la fatalité est à l’origine de l’accident. Me Jean-Luc Maradan, avocat du conseiller communal, a affirmé que son client ne pouvait être tenu responsable d’événements imprévisibles, déclarant que «des arbres tombent dans la forêt, c’est dans l’ordre naturel des choses».
La responsabilité du garde forestier
Le garde forestier est sous le feu des critiques, car c’est lui qui était chargé de la surveillance de la zone. Selon son avocat, Me Alexis Overney, il a toujours agi avec diligence, mais il n’a pas pu éviter l’accident, l’arbre en question étant situé en dehors du sentier didactique officiel.
Les enjeux de la sécurité publique
Ce procès met en lumière les défis liés à la sécurité dans les espaces publics naturels. L’avocate de Katia Ayer, Agnès von Beust, a souligné que bien que contrôler une forêt pleine d’arbres soit complexe, il est crucial d’accorder une attention particulière aux zones à fort passage.
Émotions et réflexions
À la fin de l’audience, Katia Ayer a exprimé sa fatigue, mais aussi un certain soulagement d’avoir pu faire entendre sa voix. Elle a été touchée par les larmes du garde forestier, qui, après le procès, s’est approché d’elle pour lui tendre la main, un geste qui l’a profondément émue. Le verdict est attendu dans les semaines à venir.