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L’Assemblée nationale a approuvé définitivement, lundi 7 avril, un texte de loi pour permettre la conversion au biogaz de la centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle), l’une des deux dernières centrales à charbon encore en activité en France. Cette décision permet au gouvernement de renouveler sa promesse d’un débat au Parlement concernant la trajectoire énergétique du pays.
Un soutien massif des députés
Les députés ont voté à l’unanimité, adoptant ainsi un texte similaire à celui approuvé par le Sénat le 25 mars. Ce projet de loi était très attendu par les élus locaux et les salariés de la centrale, dont certains étaient présents en tribune. Au total, environ 500 emplois directs et indirects sont concernés par cette conversion. Cependant, les écologistes se sont abstenus, notant que soutenir un projet qui continue d’utiliser des énergies fossiles n’était *« pas un exercice facile »*.
Un projet ambitieux pour l’avenir énergétique
Le texte vise à lever les obstacles législatifs à un projet de conversion au gaz naturel et au biogaz, dans lequel le propriétaire du site, GazelEnergie, s’engage. Ce changement concrétiserait l’annonce faite par Emmanuel Macron, qui avait promis en 2023 la conversion de cette centrale d’ici 2027.
Des perspectives pour la Loire-Atlantique
La centrale de Saint-Avold, grande émettrice de gaz à effet de serre, est l’une des deux dernières centrales à charbon en France, avec celle de Cordemais (Loire-Atlantique), dont EDF a annoncé la fermeture. La centrale joue un rôle crucial dans la sécurisation de l’approvisionnement en hiver pendant les périodes de pointe. Le texte prévoit également un *« plan de conversion »* pour la centrale de Cordemais, suite à un travail transpartisan des sénateurs de Loire-Atlantique.
Engagement du gouvernement
Le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, a qualifié ce texte de loi *« indispensable au lancement du projet de conversion de la centrale de Saint-Avold »*. Il a également souligné l’importance de donner une visibilité aux acteurs de la transition énergétique en promouvant la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Il a affirmé : *« C’est la raison pour laquelle nous souhaitons adopter et publier rapidement la nouvelle PPE sous la forme d’un décret. »*
Appel à la transparence dans les décisions énergétiques
La présidente de la commission des affaires économiques, Aurélie Trouvé (LFI), a insisté sur la nécessité d’un débat parlementaire pour que les choix énergétiques soient *« acceptables »*. Julien Brugerolles, communiste, a également exprimé que *« nous avons besoin d’une loi votée par les représentants du peuple pour fixer notre vision »*.