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Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, cherche à établir une alliance équilibrée entre l’Union européenne (UE) et la Chine dans le cadre de ses efforts pour dynamiser l’économie espagnole. En effet, la crise actuelle des relations commerciales, exacerbée par les guerres commerciales menées par les États-Unis, offre une opportunité pour renforcer les liens bilatéraux entre l’Espagne et ces grands acteurs asiatiques.
Un contexte commercial tendu
Les marchés mondiaux affichent des signes d’inquiétude face à la guerre commerciale initiée par Donald Trump. Cette tension est particulièrement visible dans le secteur aérien, où un avion transportant Pedro Sánchez s’envole vers le Vietnam et la Chine. L’objectif de cette visite est d’intensifier les relations commerciales avec ces pays, qui sont actuellement déséquilibrées en faveur de la Chine, représentant 93% du déficit commercial espagnol.
Rencontres stratégiques en Chine
Au cours des deux dernières années, Sánchez a effectué trois visites en Chine, rencontrant à chaque fois le président Xi Jinping. Selon l’ambassadeur chinois en Espagne, Yao Jing, « le président Xi a une bonne relation avec Pedro Sánchez et pourrait agir comme un facilitateur entre la Chine et l’UE ». La Chine considère également que la relation bilatérale avec l’Espagne est primordiale pour ses interactions avec l’Europe.
Objectifs de la visite
Lors de cette tournée asiatique, Sánchez vise non seulement à supprimer les obstacles à l’investissement espagnol, mais aussi à attirer des fonds pour des projets dans des domaines tels que l’hydrogène vert, les gigafactories et la technologie des véhicules électriques. Il souligne l’importance de diversifier les marchés pour réduire la dépendance vis-à-vis des États-Unis et atteindre une autonomie stratégique.
Une approche équilibrée envers la Chine
La position de la Chine au sein de l’UE suscite des sentiments ambivalents. Bien qu’elle soit considérée comme un partenaire commercial clé, elle est aussi perçue comme un concurrent et une dictature. Néanmoins, le discours européen semble évoluer dans une direction plus favorable, aligné avec les idées de Sánchez.
Les défis économiques et les perspectives d’avenir
Sánchez est convaincu que les décisions de Trump nuisent davantage à l’économie américaine qu’à l’économie espagnole. Bien qu’il reste prudent quant aux effets immédiats de la guerre commerciale sur l’Espagne, il reste optimiste quant aux perspectives de croissance, soutenu par des indicateurs économiques positifs. Il a récemment communiqué aux secteurs concernés qu’il y a des fonds disponibles pour faire face aux défis économiques actuels.
Collaboration avec l’UE
En contact régulier avec la Commission européenne, Sánchez a fait l’éloge des mesures prises par Bruxelles face à cette crise. Il insiste sur la nécessité de solutions collaboratives et proportionnées pour naviguer dans cette période d’incertitude, affirmant que la stratégie de Trump est erronée et que l’économie américaine en souffrira considérablement.