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Les consommateurs américains se préparent à faire face à des hausses de prix dues aux droits de douane imposés par le président Donald Trump sur de nombreux produits étrangers. Alors que certains achètent des articles avant que les prix n’augmentent, d’autres ajustent leurs dépenses pour s’adapter à cette nouvelle réalité économique.
Des choix difficiles pour les consommateurs
Sur le parking d’un magasin près de Washington, une sexagénaire explique à quel point ses habitudes de consommation ont changé. « J’ai dépensé 50 euros, d’habitude c’est le double », confie-t-elle. Elle s’inquiète des conséquences des droits de douane sur ses finances : « Les prix vont continuer à augmenter, et j’aurai besoin de cet argent pour acheter de la nourriture la semaine prochaine. »
Cette retraitée, qui a préféré rester anonyme, doit faire face à une réalité difficile. Elle vit dans un appartement sans possibilité de faire des réserves. « Je n’ai ni la place ni l’argent », dit-elle.
Impact des droits de douane sur les prix
Les États-Unis entrent dans une phase significative de l’augmentation des droits de douane, touchant divers produits, y compris :
- Appareils électroniques fabriqués en Chine : +104%
- Vêtements confectionnés au Vietnam : +46%
- Vanille de Madagascar : +47%
- Thé du Japon : +24%
- Riz au jasmin de Thaïlande : +36%
- Vin européen : +20%
Réactions variées face à l’inflation
Dans la banlieue de Washington, Charles exprime son mécontentement. « Les droits de douane sont mauvais, qu’ils soient mis en place par des démocrates ou des républicains », déclare cet homme de 59 ans. Il prévoit d’acheter un nouvel iPhone avant la hausse des tarifs.
Keith Taylor, quant à lui, a déjà agi. « Je n’achèterai pas d’autre appareil électronique tant que la situation ne sera pas stabilisée », dit-il, tout en précisant qu’il surveille de près ses dépenses.
Une adaptation nécessaire
Elisabeth Bradley, 40 ans, se considère comme « privilégiée » alors qu’elle ajuste ses habitudes de consommation. Directrice d’une agence numérique, elle a récemment acheté une voiture électrique pour éviter les surtaxes et envisage d’acheter des vêtements pour ses enfants à l’avance.
Dans un quartier populaire de New York, Anastasia Nevin dit être déjà « en mode survie » avec ses deux enfants. « J’essaie juste de m’en sortir. C’est dur », admet-elle.
Perspectives d’avenir
Malgré les craintes, certains consommateurs restent optimistes. « Je fais confiance à Dieu pour pourvoir à mes besoins », sourit une femme. Une autre, qui vient d’acheter des couches pour son bébé, ne pense pas que l’inflation sera pire que sous la présidence de Joe Biden. « Il y a beaucoup de bruit autour de cette histoire », déclare-t-elle, persuadée que les droits de douane seront utilisés comme un levier de négociation.
Jean Brown de New York partage cet avis, affirmant que « cela ne sera pas si catastrophique ». Pour lui, il suffit de s’adapter aux fluctuations des prix.