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Collaboration pour le succès des start-ups en Asie

par Sara
France

Une étude récente de la King’s Business School à Londres met en lumière les stratégies d’innovation qui pourraient propulser le secteur technologique de l’Asie du Sud-Est, en s’inspirant des modèles collaboratifs du Japon et de la Corée du Sud, plutôt que du modèle de disruption dominant à Silicon Valley.

Une approche alternative

Silicon Valley est souvent considérée comme le modèle par excellence des écosystèmes de start-ups, produisant un grand nombre de « licornes » et attirant des investissements conséquents. Cependant, la méthodologie de la vallée, qui repose sur une approche de somme nulle, où les start-ups disruptives remplacent les entreprises établies, ne s’applique pas à tous les contextes. Au Japon et en Corée du Sud, les grandes entreprises collaborent généralement avec les start-ups, permettant à ces dernières de renforcer la compétitivité des grands groupes plutôt que de les défier.

Un modèle de collaboration

Cette collaboration pourrait offrir un cadre efficace pour le développement des start-ups en Asie du Sud-Est. Selon Robyn Klingler-Vidra, professeure associée à la KBS, cette dynamique permettrait aux start-ups d’injecter une « ADN innovante » tout en bénéficiant des chaînes d’approvisionnement, des réseaux de distribution et des clients des grands conglomérats. Klingler-Vidra souligne que l’approche de Silicon Valley est désormais dépassée et que le modèle collaboratif des pays asiatiques est plus adapté aux marchés en rapide évolution.

Les risques et les avantages

Toutefois, la collaboration entre grandes entreprises et start-ups comporte des risques tels que le vol d’idées et la pression pour des acquisitions précoces. Il est essentiel d’établir des cadres juridiques solides pour protéger les deux parties. Malgré ces risques, Klingler-Vidra estime que les bénéfices potentiels d’une telle coopération surpassent largement les inconvénients.

Exemples récents de collaboration

Un exemple marquant est l’investissement de 44,4 millions d’euros de Toyota dans la start-up japonaise Interstellar Technologies, visant à faciliter la production de masse de fusées tout en permettant à Toyota d’étendre ses opérations dans le secteur spatial. Ce type de soutien significatif illustre l’engagement des grandes entreprises japonaises et coréennes envers l’innovation collaborative.

Développement et perspectives en Asie du Sud-Est

Le secteur technologique de l’Asie du Sud-Est se développe rapidement, avec des pays comme l’Indonésie qui deviennent des hubs fintechs et des initiatives gouvernementales aux Philippines qui soutiennent des fonds de capital-risque. Klingler-Vidra espère que davantage de gouvernements de la région établiront des partenariats avec de grandes entreprises, en offrant des incitations fiscales pour stimuler les investissements dans les start-ups.

Vers une dynamique nouvelle grâce à l’IA

Tim Jackson, investisseur en start-ups, reste sceptique quant à la capacité de l’Asie du Sud-Est à imiter les modèles japonais et coréens. Cependant, il souligne que l’intelligence artificielle pourrait transformer favorablement la dynamique des start-ups en Asie. L’IA permettrait de créer des produits minimum viables (MVP) de manière plus économique et rapide, réduisant ainsi la dépendance à Silicon Valley pour le financement et les talents.

Collaboration start-ups en Asie

Start-ups en Asie

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source:https://www.ft.com/content/32b74614-fcdd-44f7-a686-51be7638a1e1

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