Table of Contents
Les clients se plaignent de la hausse des prix du café, un sujet brûlant en raison des conditions climatiques et des spéculations de marché. Antonio Baravalle, directeur général de Lavazza, l’une des plus grandes marques de café au monde, a exprimé son inquiétude face à cette situation qui pousse les consommateurs à la saturation.
Des hausses de prix alarmantes
Le prix d’un espresso à 4 euros à Londres pousse les amateurs de café à bout. Baravalle a souligné que les spéculations sur le prix du café sur les marchés internationaux avaient fait grimper le coût des grains, atteignant un seuil critique. « C’est comme lorsque vous voyez le marché de la Bourse de New York monter sans cesse et vous vous dites qu’il finira par s’effondrer », a-t-il déclaré.
Les causes de l’augmentation des prix
Les prix des grains de café ont connu une forte hausse dans le monde entier, en raison de conditions climatiques difficiles dans des régions productrices clés telles que le Brésil et le Vietnam, perturbant ainsi les récoltes. En février, le coût des grains arabica de haute qualité a atteint un prix record de 4,39 dollars (environ 4 euros) par livre, mais a récemment chuté à environ 3,45 dollars (environ 3,64 euros), en raison des craintes que les tarifs américains sur les importations, imposés par Donald Trump, n’affectent la demande des consommateurs américains.
Impact des tarifs douaniers
Lavazza pourrait être touchée par ces tarifs, car elle expédie ses produits vers les États-Unis depuis l’Union européenne, réalisant environ 400 millions d’euros de ventes en Amérique. Bien que l’entreprise ait commencé à torréfier et à emballer des grains aux États-Unis en 2022, Baravalle a précisé qu’il faudrait deux ans pour augmenter la capacité afin de compenser l’impact des tarifs.
Un avenir incertain pour les consommateurs
Baravalle s’attend à une baisse des ventes cette année, malgré une augmentation de 9,1 % en 2024, les consommateurs réduisant leurs achats de cafés en raison de la hausse des prix. « Lorsque je vois 3, 4 euros pour un espresso à Londres, ou 8 dollars pour un cappuccino à New York… je vois la limite », a-t-il ajouté.
Les amateurs de café pourraient encore souffrir de cette situation, la crise climatique continuant d’affecter les récoltes de grains à l’avenir. Le rapport des Nations Unies publié le mois dernier a averti que les prix d’exportation du café pourraient encore augmenter cette année.
Réactions des producteurs
Certains producteurs de café ont choisi de se tourner vers des types de grains moins chers pour compenser les coûts croissants, mais Lavazza a décidé de ne pas changer ses mélanges, ce qui a comprimé ses marges bénéficiaires. « Nous avons décidé de ne pas changer nos mélanges et de supporter partiellement le coût des matières premières », a expliqué Baravalle.
Comparaison avec d’autres secteurs
Les amateurs de café se retrouvent dans une situation similaire à celle des amoureux du chocolat, qui ont également souffert ces dernières années en raison des mauvaises conditions météorologiques ayant fait grimper le coût des fèves de cacao sur les marchés mondiaux.