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La présence de Tadej Pogacar fait l’événement à Paris-Roubaix, mais le Slovène ne sera pas, pour une fois, l’indiscutable favori face à une concurrence redoutable et des coureurs tous en grande forme.
Mathieu van der Poel, le spécialiste
Double vainqueur sortant, le Néerlandais est considéré comme le principal favori d’une course qu’il maîtrise grâce à sa puissance dévastatrice et son pilotage impeccable. Légèrement en retrait lors du Tour des Flandres (3e tout de même) après avoir été malade, il retrouve un terrain plus plat qui l’avantage dans son duel avec Pogacar. À 30 ans, le leader d’Alpecin peut devenir le troisième coureur à remporter Paris-Roubaix trois années consécutives, rejoignant ainsi Francesco Moser (1978-1980) et Octave Lapize (1909-1911).
Tadej Pogacar, l’exception
Il est rare qu’un coureur avec sa morphologie figure parmi les prétendants à la victoire sur une course où le poids est un atout. Cependant, personne n’osera rayer le phénomène slovène de la liste des favoris, tant il domine son sport. La question demeure : comment et où pourra-t-il distancer ses rivaux sur des secteurs pavés difficiles mais plats ? S’il réussit, le leader d’UAE serait le troisième coureur (après Josef Fischer en 1896) à gagner la « Reine des classiques » lors de sa première participation, rejoignant Jean Forestier en 1955 et Sonny Colbrelli en 2021.
Mads Pedersen, le rêve d’une vie
A 29 ans, le Danois court toujours après son premier Monument, et Paris-Roubaix est son rêve ultime. Le coureur de Lidl-Trek, en pleine forme, a prouvé son potentiel avec une deuxième place au Tour des Flandres. « Ma campagne des classiques est excellente jusque-là, et de tous les Monuments, c’est celui qui me correspond le plus », déclare-t-il. Son directeur sportif, Gregory Rast, le désigne même comme le principal favori.
Wout Van Aert, de retour en forme
Considéré comme perdu pour la patrie, le Flamand a fait taire ses détracteurs en Belgique avec sa quatrième place au Tour des Flandres. Tout comme Van der Poel et Pedersen, le leader de Visma-Lease devrait être à l’aise sur les pavés de Roubaix. « J’aborde la course avec confiance », souligne « WVA », qui avait terminé second en 2022 et troisième en 2023 malgré une crevaison. Il espère tirer profit de son long stage en altitude effectué en mars.
Filippo Ganna, prêt pour le combat
Le coureur italien affiche une forme éclatante depuis le début du printemps, avec des résultats prometteurs dans plusieurs courses. Paris-Roubaix, avec son parcours adapté à son gabarit, est une opportunité à ne pas manquer. Bien qu’il ait été absent l’an dernier, sa sixième place en 2023 demeure sa meilleure performance, et le détenteur du record de l’heure a l’intention de faire beaucoup mieux. « Disputer Paris-Roubaix est comme monter sur un ring », déclare-t-il, prêt à relever le défi.
Stefan Küng, le métronome suisse
Troisième en 2022 et cinquième lors des deux dernières éditions, le coureur suisse est un prétendant sérieux, même s’il est souvent en dehors du sprint final. « Je veux prouver à nouveau que je peux me battre pour le podium », affirme-t-il, après une belle septième place au Tour des Flandres.
Jasper Philipsen, plus qu’un sprinteur
Deuxième ces deux dernières années derrière son coéquipier Van der Poel, le Belge a démontré qu’il est bien plus qu’un simple sprinteur. Avec une victoire à Milan-Sanremo en 2024, il s’affirme comme un vrai coureur de classiques. Il représente une alternative de choix pour Alpecin si Van der Poel rencontre des problèmes. « Paris-Roubaix est la classique qui me convient le mieux », a-t-il déclaré après sa deuxième place au GP de l’Escaut.