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Le général Keith Kellogg, envoyé de Donald Trump à Kiev, a évoqué une possible division de l’Ukraine qui rappelle les événements après la Seconde Guerre mondiale. Dans une interview accordée à *The Times*, il a suggéré que l’Ukraine pourrait se diviser « presque comme Berlin après la Seconde Guerre mondiale » dans le cadre d’un accord de paix. Ses déclarations surviennent alors qu’un autre émissaire de Trump, Steve Witkoff, est en visite pour discuter avec le président russe, Vladimir Poutine, afin de faire avancer la résolution d’un conflit qui s’éternise.
Un scénario de division
Kellogg a proposé un plan dans lequel l’Ukraine serait divisée en zones de contrôle, avec des troupes britanniques et françaises formant une « force alliée » à l’ouest, tandis que des forces russes seraient stationnées à l’est. Des forces ukrainiennes et une zone démilitarisée seraient établies entre les deux, sans que les États-Unis n’envoient de troupes au sol.
Il a déclaré : « On pourrait presque le comparer à ce qui a eu lieu avec Berlin après la Seconde Guerre mondiale, où il y avait une zone russe, une zone française et une zone britannique. » Kellogg estime qu’une telle disposition ne constituerait pas une provocation pour Moscou, considérant la taille du territoire ukrainien comme suffisant pour accueillir un déploiement international en soutien à un éventuel cessez-le-feu.
Création d’une zone démilitarisée
Le général a également suggéré l’établissement d’une zone démilitarisée, exigeant que chaque camp recule de 15 kilomètres de leurs lignes de front. « Ce serait une zone d’exclusion relativement facile à surveiller. Y aurait-il des violations du cessez-le-feu ? Oui, il y en aurait toujours, mais cela serait simple à contrôler », a-t-il ajouté.
Négociations sans avancées
Ces déclarations coïncident avec des négociations menées par l’émissaire spécial des États-Unis, Steve Witkoff, avec Poutine à Saint-Pétersbourg. Les détails de leur réunion, jugée « productive » par Moscou, sont cependant peu connus, laissant la situation dans une impasse qui semble frustrer Donald Trump, comme l’a reconnu la Maison Blanche.

Appel de Trump à la paix
Avant cette rencontre, Trump avait exhorté la Russie à prendre des mesures pour mettre fin aux hostilités en Ukraine. « La Russie doit agir. Trop de gens meurent, des milliers chaque semaine, dans cette guerre terrible et insensée. Une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu », a-t-il déclaré sur Truth Social.
La stagnation des négociations de paix suscite des frustrations chez Trump, comme l’a fait savoir sa porte-parole, Karoline Leavitt. « Le président a été très clair en exprimant sa frustration continue envers les deux parties et souhaite voir la guerre se terminer », a-t-elle souligné.