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La Semana Santa de Séville, célébration emblématique de la culture espagnole, se prépare cette année avec une grande attente. José Ángel Saiz Meneses, l’archevêque de Séville, aborde cette quatrième édition de son mandat avec une vision claire de la signification religieuse de cet événement.
Une célébration unique
Cette année, la Semana Santa se distingue par sa participation massive, avec un total de 71 confréries, y compris celle du Polígono Sur. Le nombre de nazaréens attendus est également sans précédent, et l’archevêque souligne l’importance de préserver l’essence spirituelle de la fête. Il déclare : « La Semana Santa de Séville est entourée de nombreux éléments, mais tous n’ont pas la même importance. Nous devons savoir prioriser et vivre cet événement avec la profondeur qu’il mérite. »
Les souvenirs marquants de l’archevêque
Interrogé sur ses souvenirs des années précédentes, Saiz Meneses évoque la singularité des célébrations à Séville par rapport à d’autres pays. Bien qu’il ait vécu la première en 2022 avec émerveillement, il a pris conscience de l’impact émotionnel que ces processions peuvent avoir, même sur ceux qui ne partagent pas la foi. « Les regards de dévotion que j’ai vus sont une expérience puissante », explique-t-il.
La gestion de la massification
Avec l’augmentation du nombre de participants, l’archevêque aborde la question de la gestion de la massification. « Aristote disait que la vertu se trouve dans le juste milieu. Nous devons trouver un équilibre entre la pénurie et l’excès », déclare-t-il. Cela soulève des interrogations sur le nombre de nazaréens qui peuvent défiler sans compromettre l’expérience spirituelle des participants.
La préoccupation face à la banalisation
Saiz Meneses exprime son inquiétude face au risque de banalisation de la Semana Santa, une tendance que certains observateurs ont notée. « C’est un danger permanent pour l’homme que de se laisser séduire par le superficiel », affirme-t-il. Il insiste sur la nécessité de vivre les processions comme des actes de prière plutôt que comme des spectacles, afin de préserver leur signification religieuse.
L’avenir des confréries
Concernant les confréries « pirates », l’archevêque évoque la possibilité d’une intégration dans la Semana Santa officielle. « Si ces groupes sont réellement basés sur la foi chrétienne, ils sont les bienvenus », conclut-il. Cela ouvre la porte à une réflexion sur l’évolution de la tradition, en gardant à l’esprit la nécessité d’une approche respectueuse des rituels.

Alors que la Semana Santa approche, les sévillans se préparent à une célébration riche en traditions, mêlant foi et culture, tout en naviguant entre modernité et respect des coutumes. La vigilance sur le sens spirituel de cette fête demeure plus que jamais d’actualité.