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Le G7 a lancé un appel urgent en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel au Soudan. Face à l’intensification du conflit entre l’armée soudanaise et les forces du soutien rapide, le groupe exhorte les protagonistes à entamer des négociations sérieuses et constructives pour parvenir à une résolution pacifique durable.
Appel au cessez-le-feu et aux négociations
Dans un communiqué publié par les ministres des Affaires étrangères du G7, le groupe a exprimé son exigence d’un arrêt immédiat des combats, sans conditions préalables. Il insiste pour que les forces armées soudanaises et les milices du soutien rapide s’engagent dans des discussions sérieuses et constructives en vue de résoudre le conflit.
Le G7 souligne également la responsabilité des acteurs extérieurs, qu’il presse de cesser tout soutien susceptible d’exacerber les tensions sur le terrain. Cet appel reflète la gravité de la situation humanitaire et sécuritaire au Soudan.
Garantir un accès humanitaire sécurisé
Le communiqué met en avant la nécessité de lever tous les obstacles entravant la livraison des aides humanitaires à travers les frontières. Il rappelle l’importance d’assurer la sécurité des organisations humanitaires locales et internationales afin de faciliter l’acheminement des secours vers les populations affectées.
Le G7 insiste pour que l’aide puisse transiter par tous les points d’accès, notamment via le Sud-Soudan et le Tchad, afin de répondre efficacement aux besoins urgents des civils pris au piège des affrontements.
Condamnation des attaques et préoccupations face à la stratégie militaire
Le groupe a condamné fermement les attaques menées par les forces du soutien rapide à El-Facher et dans ses environs, ciblant notamment les camps de déplacés de Zamzam et Abu Shouk. Ces actions ont engendré de nombreuses victimes, y compris parmi les travailleurs humanitaires.
Par ailleurs, le G7 s’est dit préoccupé par les rapports faisant état de l’utilisation de la faim comme arme de guerre contre les civils, rappelant que de telles pratiques sont strictement interdites par le droit international humanitaire.
Contexte du conflit et échecs des tentatives de médiation
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est le théâtre d’affrontements violents et étendus entre l’armée nationale et les forces du soutien rapide, chacune cherchant à contrôler des sites stratégiques clés. Plusieurs initiatives de médiation émises par des acteurs arabes, africains et internationaux ont été menées, sans aboutir à un cessez-le-feu durable.
Le conflit découle notamment des tensions entre le chef du Conseil souverain et commandant des forces armées soudanaises, Abdel Fattah al-Burhan, et le leader des forces du soutien rapide, Mohamed Hamdan Dagalo. Ces divisions sont apparues au grand jour après la signature de l’« accord-cadre » pour la transition politique, qui prévoyait notamment le retrait de l’armée de la sphère politique et la passation du pouvoir aux civils.
Dagalo accuse l’armée de vouloir conserver le pouvoir et de ne pas respecter la transition, notamment en insistant pour intégrer les forces du soutien rapide dans l’armée régulière, ce que cette dernière perçoit comme une rébellion contre l’État.