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Israël commet une nouvelle guerre contre les aidants à Gaza

by Sara
Israël commet une nouvelle guerre contre les aidants à Gaza
Gaza, Israël

Une nouvelle atrocité d’Israël contre les secours à Gaza

La « massacre des secouristes » constitue l’une des pires exactions perpétrées par les forces israéliennes à l’encontre des travailleurs humanitaires en mission dans la bande de Gaza. Cet événement tragique s’est déroulé dans le camp de Tel Sultan, au sud de la ville de Rafah, le 23 mars 2025.

Les forces israéliennes ont ouvert le feu sur une équipe de secouristes et de travailleurs humanitaires, tuant 15 d’entre eux et les enterrant dans une fosse commune.

Initialement, l’armée israélienne a nié avoir procédé à des exécutions sommaires ou à des tirs à bout portant, prétendant avoir réagi à une menace supposée. Cependant, face aux preuves vidéo et aux témoignages sur le terrain, elle a reconnu l’incident et annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie.

Doutes sur l’enquête et condamnations internationales

De nombreuses organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur scepticisme quant à la sincérité de cette enquête, soulignant que les faits sur le terrain indiquent une attaque délibérée et ciblée contre les équipes de secours.

La communauté internationale a vivement condamné ce massacre, le qualifiant de crime de guerre selon le droit humanitaire international. Des observateurs ont décrit cet acte comme l’une des pires atrocités commises par Israël dans la bande de Gaza.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge ont qualifié cette attaque d’ »une des plus meurtrières » contre les travailleurs humanitaires depuis près d’une décennie.

Depuis le début de l’offensive israélienne, consécutive à l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » menée par la résistance palestinienne le 7 octobre 2023, 30 membres du Croissant-Rouge palestinien ont été tués.

Rapport des Nations Unies

Selon un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU, les victimes ont été enterrées dans une fosse commune à l’aide d’une pelleteuse, avec leurs ambulances.

Ce type d’attaque correspond à ce que le Statut de Rome de la Cour pénale internationale définit comme des crimes de guerre, visant intentionnellement des civils et des personnels médicaux non combattants.

Des organisations telles que Human Rights Watch et Médecins pour les droits de l’Homme qualifient cet événement de massacre, caractérisé par une exécution violente et délibérée de personnes désarmées ne constituant aucune menace militaire.

Détails du massacre

L’ensemble des faits s’est déroulé alors que les services d’urgence menaient une mission humanitaire dans la région de Tel Sultan, où l’armée israélienne menait une opération terrestre.

  • Le 23 mars 2025, à l’aube, une caravane composée de 4 ambulances du Croissant-Rouge palestinien, 2 véhicules de la défense civile et un véhicule de l’UNRWA se déplaçait pour évacuer des victimes et soigner des blessés.
  • Cette caravane a été prise pour cible par des forces spéciales israéliennes, causant la mort de deux secouristes et l’arrestation de Mundhir Abed, un survivant torturé pendant 15 heures avant d’être relâché.
  • Une seconde caravane de 5 véhicules de secours, envoyée pour récupérer les corps, a également essuyé des tirs, ce qui a forcé deux ambulances du ministère de la Santé palestinien à se retirer. Deux ambulances envoyées de Rafah ont disparu sans nouvelles.
  • Les forces israéliennes ont empêché l’accès au site, malgré plusieurs tentatives, y compris une mission conjointe de l’ONU, en raison des tirs continus.
  • Le 27 mars, une équipe de l’ONU a pu accéder au lieu, découvrant des véhicules d’ambulance et de secours détruits et partiellement enfouis sous les décombres, ainsi que le corps d’un membre de la défense civile.
  • Le lendemain, d’autres membres de la défense civile ont retrouvé le corps du chef d’équipe près de son véhicule calciné.
  • Le 30 mars, une inspection conjointe a permis de découvrir une fosse commune contenant 8 corps du Croissant-Rouge, 5 de la défense civile et un employé de l’ONU.

Jonathan Wital, responsable de l’ONU en Palestine, a déclaré que les victimes ont été exécutées une par une avant d’être enterrées dans une fosse commune, certaines encore à l’intérieur des véhicules détruits.

Les funérailles ont été retardées pour permettre l’autopsie des corps, confirmant que les victimes ont été tuées alors qu’elles tentaient de sauver des vies.

Les victimes du massacre

Parmi les victimes, figurent :

Personnel de la défense civile

  • Anwar Abdelhamid Al-Attar, 51 ans, chef de mission, originaire de Yibna, marié et père de six enfants. Son corps a été retrouvé en morceaux loin de la fosse commune.
  • Samir Yahya Al-Bahabsa, 26 ans, officier incendie, réfugié de Beer-Sheva.
  • Youssef Rasem Khalifa, 41 ans, officier ambulance, marié et père de cinq filles.
  • Ibrahim Nabil Al-Maghari, officier incendie.
  • Fouad Ibrahim Al-Jamal, 51 ans, conducteur d’ambulance, marié et père de sept enfants.
  • Zouheir Abdelhamid Al-Farra, 54 ans, conducteur camion incendie, marié et père de six enfants.

Secouristes du Croissant-Rouge palestinien

  • Mostafa Khafaja, officier ambulance, marié avec un enfant.
  • Ezzedine Shaat, officier ambulance, marié avec six enfants, blessé en 2014.
  • Saleh Maamar, officier ambulance, marié avec cinq enfants.
  • Mohamed Bahloul, volontaire premier répondant, marié avec cinq enfants.
  • Mohamed Al-Hayla, volontaire premier répondant.
  • Ashraf Nasser Abu Labda, volontaire premier répondant, marié avec un enfant.
  • Raed Al-Sharif, volontaire premier répondant.
  • Rafaat Radwan, volontaire premier répondant.

Employé de l’UNRWA

  • Kamal Mohamed Shehtout, responsable logistique chargé de la distribution des aides d’urgence à Rafah.

Les preuves du massacre

  • Le 30 mars, le Croissant-Rouge palestinien a récupéré 14 corps, tous présentant des blessures par balles.
  • L’ONU a confirmé que cinq ambulances, un camion incendie et un véhicule de l’UNRWA ont été détruits par des bombardements successifs le 23 mars.
  • Les corps étaient vêtus de leurs uniformes officiels, renforçant la nature ciblée de l’attaque.
  • Des vidéos et des enregistrements audio contredisent la version israélienne, montrant que les victimes ont été tuées à bout portant.
  • Le seul survivant, Mundhir Abed, témoigne d’un tir intensif sur les ambulances.
  • Un enregistrement vidéo récent montre les derniers instants des secouristes avec les gyrophares allumés avant d’être pris pour cible.

Israël a répondu en affirmant que l’incident fait l’objet d’une enquête approfondie.

Des témoins rapportent que plusieurs corps ont été retrouvés les mains et pieds liés, indiquant qu’ils ont été abattus après détention.

Les autopsies confirment des tirs au niveau de la tête, du torse et des articulations.

Attaques persistantes contre les équipes médicales

  • Depuis plusieurs années, les forces israéliennes ciblent régulièrement les personnels médicaux, y compris par des bombardements directs de centres médicaux et hôpitaux de campagne.
  • Depuis le début de l’offensive en octobre 2023, 34 ambulances ont été mises hors service par l’armée israélienne.
  • Des organisations telles que Human Rights Watch et Médecins Sans Frontières ont documenté de nombreux incidents similaires.
  • Le bilan des victimes parmi les personnels humanitaires et médicaux est dramatique : 110 secouristes de la défense civile ont été tués depuis octobre 2023.
  • Selon Amnesty International, au moins 408 travailleurs humanitaires ont péri, dont 280 employés de l’UNRWA et 34 du Croissant-Rouge palestinien.
source:https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2025/4/16/%d9%85%d8%ac%d8%b2%d8%b1%d8%a9-%d8%a7%d9%84%d9%85%d8%b3%d8%b9%d9%81%d9%8a%d9%86-%d8%a8%d8%b1%d9%81%d8%ad-%d8%a3%d8%b1%d8%a7%d8%af-%d8%b7%d9%85%d8%b3%d9%87%d8%a7

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